Les vitrines des commerces de Nanterre gardent encor les stigmates des émeutes. 1:37
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Caroline Baudry // Crédit photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Après presque une semaine d'émeutes, la situation reviendrait-elle peu à peu au calme ? Dans la nuit de dimanche à lundi, seulement 157 personnes ont été interpellées. À Nanterre, ville d'où sont parties les violences, la situation est revenue quasiment à la normale. Un soulagement pour les habitants.

La situation s'améliorerait-elle en France ? Après presque une semaine d'émeutes suite au décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier, la nuit de dimanche à lundi semble marquer le début de la désescalade. Ces dernières heures, 157 personnes ont été arrêtées. Un chiffre bien en deçà des chiffres record d'interpellations depuis le début des émeutes mardi dernier.

À Nanterre, ville où le drame s'est produit et où vivait l'adolescent, les dernières heures ont aussi été plutôt calmes. Sur la place Nelson Mandela où de violents heurts ont éclaté jeudi à la fin de la marche blanche, il ne reste que les stigmates des violences : des poubelles brûlées gisent encore au sol et les vitrines de magasins laissent imaginer la violence sur place. 

Un appel au calme qui a tout changé ? 

Mais les rues ont été nettoyées et les habitants ont été épargnés. Malgré cela, l'inquiétude continue de régner chez les riverains : "Je ne dors pas la nuit parce que j'ai peur que ma voiture soit brûlée", explique Mohamed, 57 ans, un ouvrier du bâtiment qui traverse le quartier à vélo. 

"C'est la honte", poursuit-il. Et il insiste : c'est grâce à la grand-mère de Nahel qui, à juste titre selon lui, a lancé un appel au calme que les jeunes cassent moins les vitrines, et brûlent moins les bus. "Ce sont les mamans qui prennent le bus", a-t-elle exhorté. Un message relayé par le maire de Nanterre, Patrick Jarry.