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Europe1.fr , modifié à
​Yves Veyrier​, secrétaire général de Force Ouvrière, a assuré lundi sur Europe 1 que le droit de retrait exercé par les cheminots relevait d'un "principe de précaution", et non du premier acte d'un mouvement social. 
INTERVIEW

Invité de Matthieu Belliard lundi matin, Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, a appelé à ne pas "ajouter de la tension à la tension" en "stigmatisant" le droit de retrait exercé par les cheminots, à l'origine d'importantes perturbations sur le réseau SNCF pendant le weekend. 

"Il ne s'agit pas d'enquiquiner, mais de faire connaître un risque immédiat", souligne-t-il. A l'origine du droit de retrait, un accident survenu mercredi soir, lorsqu'un TER reliant Charleville-Mézières à Reims a percuté un convoi routier, faisant 11 blessés dont plusieurs hospitalisés. Le conducteur, qui a porté secours aux passagers alors qu'il était lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Les syndicats contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs.

"Principe de précaution"

"Ce n'est pas un prétexte, mais un principe de précaution", assure Yves Veyrier. "On part du principe qu'il n'y a pas d'accident, donc plus besoin de contrôleur. Et puis le jour où ça se passe, il n'y a plus personne", fustige-t-il. 

A ceux qui évoquent un mouvement social, voire un "tour de chauffe" en prévision de la mobilisation contre la réforme des retraites prévue pour le 5 décembre, Yves Veyrier répond : "C'est n'importe quoi ces histoires. Cette situation n'est pas appelée à se reproduire, on ne se trouve absolument pas dans le cadre d'un mouvement social."