Soulèvements de la Terre 1:42
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Charles Guyard, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP
Alors que "Les Soulèvements de la Terre" ont été officiellement dissous en Conseil des ministres, un appel à manifester a été lancé ce mercredi soir devant toutes les préfectures de France, notamment à Nantes. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place à la rencontre des manifestants.

Le collectif "Les Soulèvements de la Terre" officiellement dissous ce mercredi. La dissolution a été prononcée en Conseil des ministres en raison des violences commises par ses membres au nom de la défense du climat. Les avocats du collectif vont déposer un recours devant le Conseil d'État et un appel à manifester a été lancé ce mercredi soir devant toutes les préfectures de France, notamment à Nantes où Europe 1 s'est rendue.

Les manifestants déterminés à poursuivre les actions

"Essayer de faire taire les Soulèvements de la Terre est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s'inquiéter de la température", ce sont les mots qui résonnaient devant la préfecture de Nantes où près d'un millier de personnes sont actuellement rassemblées pour s'insurger contre la dissolution du collectif. Parmi les manifestants, Paco, 30 ans, s'inquiète d'une possible dérive. "Je suis là pour apporter mon soutien. Si ce sont les Soulèvements de la Terre aujourd'hui, ça peut être une autre association demain qui milite pour un avenir plus radieux que celui qu'on nous propose, c'est sûr. Je m'inscris sans étiquette au soutien de ceux que j'estime être importants pour l'avenir du pays", souligne le Nantais au micro d'Europe 1.

Pour Agnès Bourgeais, maire de Rezé qui aborde une étiquette divers gauche et une écharpe tricolore sur la poitrine, sa présence est nécessaire pour critiquer le deux poids, deux mesures du gouvernement. "Je trouve quand même très inquiétant qu'on aille à la dissolution des Soulèvements de la Terre alors que certains groupuscules d'extrême droite sont toujours en activité et qu'on n'a toujours pas dénoncé leurs comportements. Je ne parlerai pas de mon collègue de Saint-Brévin...", affirme l'édile.

En tout cas, à Nantes, personne ne croit à une fin définitive du mouvement. Bien au contraire, tous sont même déterminés à poursuivre les actions. Une nouvelle voix s'ajoute à celle de la gauche pour soutenir le collectif, celle de la jeune militante écologiste Greta Thunberg. La Suédoise estime qu'il faut défendre le droit à manifester.