Deux autres membres présumés du groupe d'ultradroite "OAS" remis en liberté

Quatre suspects restent en détention provisoire.
Quatre suspects restent en détention provisoire. © AFP
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avec AFP
Les deux hommes font partie des neufs personnes mises en examen et membres présumés d'un groupuscule d'ultradroite qui avait envisagé des attaques contres des hommes politiques ou des lieux fréquentés par des musulmans. 

Deux suspects mis en examen dans l'enquête antiterroriste sur le groupuscule d'ultradroite démantelé en octobre 2017, qui avait envisagé des attaques contre des hommes politiques ou des lieux fréquentés par la communauté musulmane, ont été remis en liberté, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Un juge des libertés et de la détention (JLD) a refusé mi-octobre de prolonger la détention provisoire de ces deux suspects, mineurs à l'époque des faits. Saisie par un appel du parquet de Paris, la chambre de l'instruction a confirmé le 23 octobre les ordonnances du magistrat, selon des sources judiciaires.

Quatre suspects sont encore en détention provisoire. Arrêtés en octobre 2017, ils font partie des neuf membres présumés d'un groupuscule mis en examen dans l'un des rares dossiers antiterroristes liés à l'ultradroite. Sur les huit qui avaient été incarcérés, quatre sont encore en détention provisoire, dont le chef présumé de ce groupe, Logan Nisin, un jeune de Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône âgé de 22 ans arrêté en juin 2017. Deux suspects avaient déjà été remis en liberté en juillet dernier.

Cet ancien militant de l'organisation royaliste Action française, avait reconnu devant les enquêteurs avoir fondé un groupuscule sous le nom d'OAS, rappelant l'organisation responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie dans les années 1960. Le groupe ambitionnait d'"enclencher une re-migration basée sur la terreur".

Mélenchon et Castaner parmi les cibles potentielles. Parmi les cibles potentielles, le groupe avait envisagé de s'en prendre à l'ancien maire de Forcalquier devenu ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et au chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui s'est constitué partie civile. Évoquées aussi, des attaques contre des "kebabs" de Marseille ou le "chantier de la grande mosquée de Vitrolles". Mais l'entreprise avait tourné court, faute d'en avoir "les capacités", avait indiqué Logan Nisin aux enquêteurs.

Avec ce groupe et une page Facebook à la gloire du tueur extrémiste norvégien Anders Breivik, il voulait faire le "buzz" dans les milieux nationalistes, et obtenir des "likes", avait-il expliqué.