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Marine Protais, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Des milliers de personnes ont défilé à Paris lundi, lors de la journée internationale des droits des femmes. Slogans, pancartes et poings levés, elles ont réclamé la fin des discriminations, notamment salariales, mais aussi des violences sexistes et sexuelles et de la culture du viol.
REPORTAGE

"Stop à la culture du viol !" C'est l'un des principaux mots d'ordre qu'il était possible de lire sur les pancartes des milliers de manifestantes qui ont défilé lundi à Paris, lors de la journée internationale des droits des femmes. Au-delà de l'égalité salariale, le collectif des 37 mouvements syndicaux organisateurs de l'événement avait appelé à manifester pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" et pour "refuser (...) de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps". 

"On continue à accepter le viol"

"On continue à accepter le viol", affirme Martine, manifestante à la tête du collectif Les Rosies, qui porte une combinaison bleue et un ruban rouge dans les cheveux, symboles de la révolution féministe. "On accepte cette liberté sur le corps des femmes. On peut se faire siffler dans la rue, se faire traiter de salope parce qu'on a une robe courte, au travail on peut nous surnommer 'ma biche'... Mais de quel droit ?" D'autant que les agresseurs ne sont pas toujours punis, selon Nora, étudiante de 21 ans à Sciences-Po qui "connait des violeurs ou des agresseurs sexuels qui ont été changés de campus pour éviter leur exclusion". Et elle affirme qu'"évidemment, ces derniers ont récidivé."

"Il y a encore énormément de droits qui ne sont pas acquis"

Un peu plus loin dans le cortège, Lucie, étudiante de 22 ans, regrette "qu'on soit toujours en train de manifester en 2021 pour réclamer l'égalité des droits". "Il y a encore énormément de droits qui ne sont pas acquis", renchérit de son côté Marie-Noëlle, 65 ans, psychologue à la retraite et militante féministe lesbienne, citant "l'égalité salariale, les violences faites aux femmes, le partage des tâches".

Alors pour que les choses changent, et que les viols cessent, l'Unef, comme les autres organisations présentes à cette manifestation, appelle à "éduquer nos fils, avant d'avoir à protéger nos filles".