Des cours "d’intelligence émotionnelle" sont proposés dans une école de commerce en région parisienne (Illustration) 1:26
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Louise Sallé // Crédits photo : MARTIN NODA / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Des étudiants scolarisés à l'IMTBS, école de commerce située en région parisienne, ont choisi de suivre des cours "d'intelligence émotionnelle" afin d'apprendre un management emphatique et basé sur l'écoute des autres. Europe 1 est allée à leur rencontre.

Vingt élèves en première année de master d’une école de commerce en région parisienne, l’IMTBS, ont choisi de suivre, cette année, des cours un peu particuliers : une cinquantaine d’heures "d’intelligence émotionnelle", pour apprendre à manager en écoutant les émotions de leurs collaborateurs. 

Un exercice pour lâcher prise

Ce module, testé cette année pour la première fois, se déroule en partie au théâtre. Sur une scène, deux étudiants, Jackie et Clément se font face. Tiguidé, au milieu, se laisse tomber dans les bras de l’un, puis de l’autre, comme un balancier.

"Au début, je ne me sens pas vraiment en confiance", indique Tiguidé. "Mais plus on avance en exercice, moins j'ai peur". "On peut voir que certaines personnes ont vraiment du mal à se lâcher, à faire confiance à l'autre, et cetera", rebondit Jackie. "En entreprise, ça permet de se dire tiens, telle personne est moins à l'aise, on est plus attentif sur les gestes et moins sur les mots", reconnaît l’étudiante.

"Ça peut amener à être beaucoup plus productif en groupe"

Une façon, donc, de mieux comprendre le malaise de l’interlocuteur pour mieux l’accompagner, explique Clément. "Un manager, il faut qu'il sache gérer un groupe, comprendre le groupe, écouter le groupe", détaille le jeune homme. "Et ça peut amener à beaucoup mieux travailler, à être beaucoup plus productif en groupe", poursuit-il. "Les cours bullshit, c'est un peu ce à quoi on pouvait s'attendre en choisissant ce module, et au final, c'était riche en connaissance de soi, de l'autre", affirme Clément. 

"Donner cette chance à des étudiants en école de commerce de pouvoir vivre cette expérience me semblait important", commente Audrey Stavrevitch, coordinatrice du projet.

"Les questions de travail émotionnel, de cohésion, de groupe, d'union et de désunion peuvent faire écho à ce qu'ils vivent déjà, parfois, pour certains, en alternance, ou bien ce qu'ils ont vécu en stage", ajoute-t-elle.

Un apprentissage de l’empathie qui semble améliorer les relations entre manager et collaborateurs.