Des centaines de fonctionnaires rassemblés à Paris contre la réforme

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Alors que le gouvernement veut adopter sa réforme de la fonction publique avant l'été, les syndicats dénoncent "un passage en force" de l'exécutif. 

Plusieurs centaines de fonctionnaires se sont rassemblés mercredi à Paris à proximité de l'Elysée, à l'appel de l'ensemble de leurs syndicats, pour protester contre le projet de loi par lequel le gouvernement entend réformer la fonction publique.

Le gouvernement souhaite faire adopter le texte, présenté le jour même en Conseil des ministres, "avant l'été" pour une application "au 1er janvier 2020", a précisé le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique Olivier Dussopt. "Un passage en force" dénoncé par les syndicats, qui rejettent unanimement la réforme en l'état.

"Rendez-nous nos services publics". Les agents se sont réunis à la mi-journée, place Chassaigne-Goyon, non loin de l'Elysée. Ils étaient munis de drapeaux colorés de leurs fédérations syndicales (CGT, FO, CFDT, FSU, Solidaires, FA-FP, Unsa, CFE-CGC, CFTC) ainsi que de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Rendez-nous nos services publics" ou "Fonctionnaires maltraités, intérêt général en danger".

"Le dialogue social n'existe pas. La feuille de route a été établie depuis longtemps", a déploré Jean-Marc Canon (CGT) lors d'une prise de parole. "Nous ne céderons pas!", a-t-il conclu, en appelant à durcir la mobilisation dont le 27 mars "n'est qu'une étape" afin d'"obtenir le retrait de ce projet de loi scélérat".

Un projet de loi "destructeur pour la fonction publique". Même son de cloche pour FO qui souhaite "le retrait pur et simple" du texte et réclame de "vraies négociations sur le point d'indice (qui sert à calculer la rémunération des fonctionnaires) et les titularisations" d'agents en situation de précarité. Gaëlle Martinez (Solidaires) a dénoncé "un passage en force du gouvernement" et mis en garde contre un projet de loi "destructeur pour la fonction publique et plus généralement pour les services publics et les usagers de notre pays".

Des rassemblements symboliques étaient prévus également dans les régions, comme à Nantes, où 80 agents se sont rassemblés devant la préfecture de Loire-Atlantique.