Derniers préparatifs avant le passage aux 80 km/h sur les routes secondaires : "On a été martelés, on le sait par cœur"

© SEBASTIEN BOZON / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par Margaux Baralon , modifié à
À huit jours de l'entrée en vigueur de la mesure, les forces de l'ordre sont mobilisées pour sensibiliser motards et automobilistes. Et la tâche n'est pas aisée.

C'est l'heure des ultimes préparatifs avant le passage aux 80 km/h sur les routes secondaires. Le décret d'application a été publié le week-end dernier et la mesure entrera en vigueur dans huit jours, le 1er juillet. Au bord des routes, les forces de l'ordre ont d'ores et déjà commencé à faire de la pédagogie.

"C'est fait financièrement, pas pour la sécurité". Près de La Chevrolière, en Loire-Atlantique, les gendarmes se sont armés de tracts, sur lesquels on peut lire "roulons moins vite là où on meurt le plus" en noir sur fond jaune, et de beaucoup de patience. Car les usagers de la route sont loin d'être convaincus. "On a été martelés. On le sait par cœur", geint un automobiliste. "Et en plus, je pense que c'est fait pour des raisons financières, ce n'est pas pour la sécurité des gens." Lorsque le gendarme qui l'arrête souligne que la vitesse reste la première cause d'accident sur la route, le jeune homme a une réponse toute trouvée : "il faut arrêter de faire des voitures puissantes dans ce cas-là..."

Du côté de la préfecture de Loire-Atlantique, on assène des chiffres. "On attend environ 300 à 400 vies sauvées chaque année grâce à l'abaissement de la vitesse sur ces routes, sur lesquelles on enregistre 55% des accidents mortels", souligne le chef de cabinet de la préfète. Il ne reste que huit jours pour convaincre les motards et les automobilistes