Le jeu vidéo, non cité comme un bien culturel essentiel par le gouvernement à l'instar du livre ou du disque, rejoint finalement la liste des commerces autorisés dans les zones concernées par le reconfinement, a annoncé lundi l'un des syndicats du secteur. Vent debout contre le gouvernement après les annonces de Jean Castex, le secteur du jeu vidéo avait déploré vendredi une différence de traitement entre les industries culturelles, alors que libraires et disquaires ont été classés par le gouvernement comme magasins essentiels.
Les jeux vidéo considérés comme biens culturels essentiels
"La bonne nouvelle du week-end, confirmée ce lundi matin, c'est que l'état du Droit fait qu'on peut vendre du jeu vidéo. Il y a eu une rectification suite aux propos du Premier ministre, qui avaient annoncé le livre et le disque comme étant les seuls biens culturels dits essentiels", a indiqué à l'AFP Nicolas Vignolles, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL).
L'industrie vidéoludique a enregistré en France en 2020 un chiffre d'affaires en hausse de 11,3%, à 5,3 milliards d'euros, selon une étude du SELL. A titre de comparaison, le marché du livres a généré près de 4 milliards d'euros de revenus en 2020, selon Gfk.
Les magasins des galeries marchandes restent fermés
Finalement, à la suite d'un arbitrage interministériel, le décret paru au Journal Officiel samedi autorise à la vente les jeux vidéo dans les magasins de moins de 400 m2 et les surfaces de plus de 400 m2, au titre de l'activité "commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé".
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"C'est sur le fondement de ce décret que la Fnac a ouvert ses rayons spécialisés", explique Nicolas Vignolles. A contrario, les magasins de jeux vidéo situés dans des centres commerciaux fermés garderont, eux, le rideau baissé. Une situation qui touche par exemple l'enseigne Micromania, très implantée dans les galeries commerciales.