En pleine crise sanitaire, la proximité qu'imposent les transports en commun ne rassure pas les usagers 1:59
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Romane Hocquet, édité par Maxime Dewilder
Alors que la date de la fin du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus approche, les Français qui devront retourner au travail s'interrogent sur la meilleure manière d'éviter les transports en commun, source d'anxiété à cause de la proximité.

"Je doute qu'ils aient désinfecté tous les RER et effectivement, la distanciation sociale, ça me paraît compliqué." Le ton est donné. Vanessa, qui devra se rendre au travail à partir du 11 mai, date de la fin du confinement lié à l'épidémie de coronavirus, veut à tout prix éviter les transports en commun, même pour trois stations seulement.

Le retour au travail, pour de nombreux Français, s'articule en effet autour d'une question majeure : comment se rendre jusqu'à son lieu de travail en évitant les transports en commun ? Vanessa pourra télé-travailler un jour sur deux et le reste du temps, elle a décidé d'opter pour la voiture. "Je préfère passer un peu plus de temps sur la route et être en sécurité dans ma voiture, confie-t-elle, et je pourrais demander à être en horaires décalés, du 11h-20h, ça pourrait être pas mal en terme de circulation".

Voiture, marche, vélo...

L'intensité de la circulation à venir après le confinement reste difficile à évaluer, reconnaît cependant la mairie de Paris. "Avec la poursuite du télé-travail, on ne s'attend pas à une thrombose sur les routes", veut-elle rassurer. Et, au cas où, de nombreuses mesures ont été prises telles que la mise en place de parkings relais ou de pistes cyclables provisoires entre Paris et la banlieue.

C'est pour la petite reine qu'a d'ailleurs opté Baptiste. "Je vais ressortir le vélo de la cave pour le retaper, et pas attendre le dernier moment pour me réveiller et trouver une solution", prévoit-il.

Autre possibilité : la marche à pied. "Pour une question de sécurité : s'il faut faire 15 kilomètres à pied, je ferai 15 kilomètres", assure par exemple Françoise. "C'est une option qui me rassure car dans les transports en commun, on se croise en permanence et on se retrouve sur des quais bondés", détaille-t-elle.

Après de longues semaines de confinement, Françoise affirme même qu'elle fera ses deux heures de marche par jour de bon coeur.