Déconfinement : comment vont se nourrir les salariés qui reviennent au bureau ?

Jusqu'à la réouverture des restaurants, le plafond des tickets restaurant augmente, a annoncé le ministère du Travail mi-avril.
Jusqu'à la réouverture des restaurants, le plafond des tickets restaurant augmente, a annoncé le ministère du Travail mi-avril. © AFP
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Olivier Samain, édité par Ariel Guez , modifié à
Les restaurants n'ont pas encore rouvert en France, et les cantines d'entreprises ne font pas exception à la règle. Résultat, l'offre est nettement moins importante que d'habitude. Et pour éviter tout risque sanitaire, les commandes à emporter ont remplacé les plateaux repas, explique au micro d'Europe 1 un exploitant du secteur. 

Les Français, après plus de 50 jours de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, vont retrouver le chemin du travail. Outre l'épineuse question des transports en commun, de nombreux salariés se demandent si leurs restaurants d'entreprises seront ouverts ce lundi. Sauf que, comme partout, ce secteur va aussi fonctionner au ralenti lors des premiers jours du déconfinement, avant de reprendre un rythme normal dans les prochaines semaines. 

Entre 10 et 15 % de l'offre normale

À Paris, là où les restaurants d'entreprises reprennent du service ce lundi, ce qui n'est pas le cas partout dans la capitale, entre 10 et 15% de l'offre normale attendra les salariés. Le taux sera un peu plus élevé en province. Un chiffre bas qui s'explique par le fait que les restaurants n'ont pas encore rouvert et que ces établissements doivent aussi s'adapter aux nouveaux protocoles sanitaires extrêmement stricts. 

"Sur Paris, sur plus de 60 restaurants dont une très grosse partie à la Défense, nous n’avons que 15 restaurants qui ouvrent", raconte à Europe 1 Gilles Terzakou, qui dirige MRS, une société qui exploite les restaurants de plusieurs grands sièges sociaux en Île-de-France. "Ces 15 restaurants représentent en temps normal 10.000 couverts par jour. Ce lundi, nous n’allons en faire que 1.300". 

Des repas pré-commandés à emporter seulement

En raison des règles sanitaires, la fourniture des repas n’aura pas grand-chose à voir avec ce qui existait précédemment. "Les collaborateurs de l’entreprise ne retrouveront pas leur plateau comme ils en ont l’habitude, pour des raisons de sécurité et de distance sociale", explique Gilles Terzakou. "Ils viendront simplement chercher des repas pré-commandés, à emporter… dans un sac avec une entrée, un plat chaud et un dessert".

Une reprise progressive qui peut également s'expliquer par l'augmentation du coût de fabrication des repas, conséquence de la flambée du prix des denrées : une hausse de 15 à 20% pour les produits frais, désormais majoritairement produits en France et plus importés comme précédemment.