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Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Près de dix jours après l'attaque dans une fête de village de Crépol, les familles de victimes réclament de la fermeté de la part de la justice, et aussi la prise en compte du caractère raciste de l'agression, selon une déclaration de la maire de Romans-sur-Isère, d'où viennent les personnes interpellées.

Le caractère raciste peut-il être retenu dans l'affaire du drame de Crépol ? Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère d'où viennent les neuf personnes interpellées, a indiqué mardi que les familles de victimes, dont celle du jeune Thomas, l'adolescent tué en marge d'un bal dans ce village de la Drôme, demandent à ce que ce soit reconnu par la justice.

L'édile s'appuie sur les auditions des témoins réalisées jusqu'ici, au cours desquelles neuf participants à la soirée affirment avoir entendu des propos hostiles aux blancs de la part des agresseurs.

Une "culture de l'excuse"

À ce stade pourtant, le procureur précise que l'enquête "ne permet pas d'affirmer que les victimes ont pu être visées en raison de leur appartenance à une prétendue race, ethnie, nation ou religion". Il faut rappeler que la motivation raciste d'une agression, si elle est avérée, est considérée comme une circonstance aggravante.

La maire LR de Romans-sur-Isère s'en est également pris à ce qu'elle qualifie de "culture de l'excuse", trop présente selon elle dans le traitement des affaires judiciaires. Marie-Hélène Thoraval a enfin dénoncé une réponse pénale insuffisante au sujet des délits commis par les agresseurs avant la nuit du 19 novembre, celle du drame.

Le jeune soupçonné d'avoir porté le coup fatal à l'adolescent avait notamment déjà été condamné à deux reprises, dont une condamnation pour port d'arme blanche.