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Jean-Luc Boujon, édité par Alexandre Dalifard / Crédits photo : THOMAS SAMSON / AFP , modifié à
Mardi, trois jours après le drame de Crépol, où un jeune de 16 ans a été tué lors d'une fête du village, neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Deux d'entre elles ont été arrêtées à 20 kilomètres du village, à Romans-sur-Isère, et sept autres à Toulouse, à 500 kilomètres de l'attaque au couteau.

L'enquête progresse dans la Drôme. Trois jours après le drame de Crépol, neuf personnes, dont quatre mineurs, ont été interpellées et placées en garde à vue mardi. Deux d'entre elles ont été arrêtées à 20 kilomètres du village, à Romans-sur-Isère, et sept autres à Toulouse, à 500 kilomètres de l'attaque au couteau qui a coûté la vie à un jeune homme de 16 ans et blessé 17 personnes. Ce mercredi, deux questions se posent encore : que faisaient-ils si loin des lieux du drame ? Et qui sont ces suspects interpellés mardi ?

Tentative de fuite en Espagne

Contre toute attente, celui qui a été formellement identifié comme l'auteur des coups mortels n'est pas un mineur. Il s'agit d'un jeune homme de 20 ans qui n'habite pas non plus le quartier sensible de la Monnaie à Romans-sur-Isère. "Il vit en centre-ville", a pris soin de préciser mardi le procureur de Valence. Sans doute pour essayer de couper court aux commentaires très négatifs sur le quartier que l'on peut lire depuis trois jours sur les réseaux sociaux. 

Ce jeune homme est connu de la justice pour des délits mineurs. Il a déjà été condamné trois fois pour recel de vol et port prohibé d'un couteau pour lequel il avait une interdiction de détention. Il a été interpellé mardi à Toulouse en compagnie de six autres individus. Tous étaient surveillés depuis dimanche par les gendarmes qui les ont rapidement identifiés. Il semble que le projet de ces sept jeunes interpellés était de quitter la France et de fuir en Espagne.

C'est pour empêcher cela qu'une quarantaine d'hommes du GIGN sont intervenus mardi après-midi, lorsqu'ils ont constaté que les jeunes se mettaient en mouvement, après avoir, semble-t-il, séjourné un temps dans un hôtel toulousain. Les enquêteurs y auraient retrouvé des documents permettant de les identifier avec certitude, notamment une carte de bus. Ces sept jeunes ont été placés en garde à vue puis transférés mardi soir vers leur région d'origine afin d'être entendus par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Même régime pour les deux autres personnes arrêtées dans la Drôme. Une garde à vue qui, en la matière, peut durer jusqu'à quatre jours. 

Ce mercredi après-midi, une marche blanche aura lieu à Romans-sur-Isère, où ont été interpellés deux des suspects et où est scolarisé le jeune Thomas, 16 ans, poignardé à mort au bal d'hiver de Crépol. Selon le renseignement territorial, 1.500 personnes sont attendues à la marche blanche.