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Céline Géraud, édité par Laura Laplaud , modifié à
Une étude française, la plus grande menée dans le monde, prouve que le vaccin contre le Covid-19 réduit de 90% le risque de formes graves, d'hospitalisation et de décès de la maladie chez les plus de 50 ans et cela même cinq mois après avoir reçu une seconde dose du vaccin Pfizer, Moderna ou AstraZeneca.

Les personnes vaccinées auraient neuf fois moins de risques d'être hospitalisées ou de décéder du Covid-19, selon une étude française publiée lundi. L'étude pilotée par la structure Epi-Phare, qui associe la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a porté sur 22 millions de personnes. "On a pris les personnes vaccinées et on les a comparé aux personnes non-vaccinées", explique Mahmoud Zureik, épidémiologiste et directeur d'Epi-Phare. "11 millions de vaccinés et 11 millions de non-vaccinés, nous les avons suivis pour savoir s'ils sont hospitalisés pour Covid ou pas, décédés pour Covid ou pas."

Deux tranches d'âge analysées

Les auteurs de l'étude ont analysé les trois principaux vaccins qui sont ou ont été utilisés en France comme le vaccin du laboratoire Pfizer, Moderna et AstraZeneca. En comparant les taux d'hospitalisation chez les personnes vaccinées de plus de 50 ans et chez les personnes non-vaccinés de la même tranche d'âge, les chercheurs peuvent affirmer que la vaccination est efficace. "On a prouvé que la vaccination est efficace à plus de 90%, même 92 à 96% pour prévenir ces formes graves, l'hospitalisation et le décès", assure Mahmoud Zureik.

L'étude se base sur deux tranches d'âge de la population française : les 50-74 ans, et les 75 ans et plus. "Si vous vous souvenez, la stratégie vaccinale pour les moins de 50 ans a commencé fin mai, et nous ne disposons pas de toutes les données nécessaires pour étudier", rapporte-t-il. L'étude montre ainsi que l'efficacité de la vaccination sur les formes graves de la maladie sur les personnes de 50 ans et plus "ne semblait pas diminuer sur la période de suivi disponible qui allait jusqu'à cinq mois".

Ces résultats confirment d'autres observations faites dans d'autres pays comme en Israël, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis mais l'étude française est la plus grande menée dans le monde, sur une période allant du 27 décembre 2020 au 20 juillet 2021.