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Stéphane Burgatt (à Marseille), édité par Laura Laplaud , modifié à
Après les nouvelles mesures sanitaires annoncées par l'exécutif lundi soir, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, déjà en souffrance, va tenter de sauver le réveillon de la Saint-Sylvestre. À Marseille, certains professionnels considèrent que c'est déjà une cause perdue et d'autres regardent plus loin pour jouer leur survie.

S'il n'y aura pas de couvre-feu pour le Nouvel An, comme à Noël, il est fortement recommandé de se faire tester avant de se réunir pour fêter le passage à la nouvelle année. En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le taux d'incidence atteint les 1.000 cas pour 100.000 habitants et le secteur de l'hôtellerie et de la restauration se retrouve déjà en souffrance.

Les prochaines semaines inquiètent les professionnels du secteur

Pas d'illusion pour les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration. Sur le Vieux-Port de Marseille, Frédéric Jeanjean, propriétaire de la brasserie des Templiers, voit son activité en berne. Pour lui, le réveillon est déjà perdu. "Le mal est déjà fait. Les gens nous ont appelé en réduisant les jauges parce qu'avec les annonces du gouvernement, ils ont préféré éviter de se retrouver à plusieurs en famille", déplore-t-il. "Et là où au début du mois, j'avais des commandes de plateaux pour dix, douze personnes, c'est tombé à quatre personnes. Donc, ça fait une baisse de commandes de 32%".

Au pied du palais du Pharo, le luxueux hôtel Radisson Blu n'affiche que 16% d'occupation. Le directeur, Lionel Van den Haute, espère tirer profit de ce week-end à la météo clémente et de réservations de dernière minute. Mais ce qui l'intéresse, c'est ce qui aussi l'inquiète le plus : l'après 31 décembre. "La grosse reprise du mois de janvier-février-mars est extrêmement importante pour nous, donc on croise les doigts pour que cela soit sauvé aussi", confie-t-il.

"Ça représente une grosse partie de l'année 2022, donc sur un premier trimestre, 60% du chiffre d'affaires", explique Lionel Van den Haute. Mais ses craintes se basent sur la prochaine échéance. Le conseil de défense du 5 janvier 2022.