Judo 1:28
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Charles Guyard, édité par Manon Bernard , modifié à
Faire son choix entre le football, le judo, le théâtre ou encore la gymnastique, le forum des associations est le rendez-vous familial de la rentrée. Avec le coronavirus, il prend une autre tournure et devient indispensable pour les associations. C'est le cas notamment à Carquefou.

Les associations sportives et culturelles ont aussi été durement touchées par la crise du Covid-19. Et elles comptent maintenant sur le traditionnel forum des associations, où chaque habitant peut les découvrir, pour se remettre sur les rails. Cette année, à Carquefou, en Loire-Atlantique, ce rassemblement est plus important que jamais, comme l'a constaté Europe 1.

"Il est incontournable", souffle Jean-Luc Lacarin, le président du judo-club de Carquefou. Le forum des associations, en cette rentrée très spéciale, est presque une question de survie pour la plupart des associations sportives et culturelles. "C’est certainement la clef de voûte de notre reprise", confie-t-il.

Les adhérents ne sont pas au rendez-vous

À la mairie de Carquefou, c’est Gwenaëlle Boucard-Chapart qui coordonne ce rendez-vous. Elle est parfaitement consciente qu’il est nécessaire pour la cinquantaine de structures présentes et pour le grand public. "Ce temps de rentrée est vraiment très important pour que chacun soit rassuré ou conforté dans le choix de reprendre l’activité ou non. Les associations ont aussi besoin de faire passer un message : 'On est prêt à vous accueillir' ", explique-t-elle.

Non seulement les associations sont prêtes, mais elles ont plus que jamais besoin de leurs adhérents. Pour le Judo-club, la campagne de réinscriptions lancée en juin fait craindre le pire. "Pour l’instant, on est de l’ordre de 30% de renouvellement, ça nous inquiète beaucoup", s’alarme Jean-Luc Lacarin.

Une crainte de la résurgence du virus

Le président du club de judo redoute aussi la résurgence du virus dans son propre club, qui serait synonyme d’une nouvelle fermeture : "Pour nous, ce serait un coup de grâce, la mort du club, il ne faut pas se voiler la face". Alors pour éviter d’en arriver là, Jean-Luc Lacarin désinfectera totalement les deux cents mètres carrés du tatami entre chaque séance, soit trois ou quatre nettoyages quotidiens. "Il faut qu’on fasse barrière, on est des combattants, on est là pour lutter", conclut-il.