Certains étudiants sont contaminés avant même la rentrée. (photo d'illustration) 1:27
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Virginie Riva, avec AFP
De Reims à Lyon en passant par Rennes, les fermetures se multiplient dans les facs ou les écoles, où de plus en plus d’étudiants sont testés positifs au coronavirus, souvent après des soirées privées. Plus d'une dizaine d'établissements sont concernés. Le ministère de l'Enseignement Supérieur dit réfléchir à de nouvelles mesures. 

Le nombre de cas de coronavirus augmente fortement dans les universités et les écoles. Lundi, une dizaine d’établissements avaient déjà été fermés totalement ou partiellement. L’école centrale de Lyon ou Sciences Po Reims, une antenne de Sciences Po Paris, sont par exemple fermées jusqu’à vendredi, tout comme l’IUT de Châtellerault de l’université de Poitiers. 43 cas de Covid-19 ont également été recensés à l’université de Rennes, chez les 2e et 3e années des filières santé.

Des contaminations avant même la rentrée

A ce stade, le ministère de l’Enseignement Supérieur se refuse à communiquer le chiffre exact des fermetures. "Alors même que certains établissements d'enseignement supérieur n'ont pas encore fait leur rentrée, déjà plus d'une dizaine d'entre eux sont confrontés à une circulation très active du virus en leur sein, les amenant à suspendre momentanément les cours en présentiel", a simplement indiqué Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement Supérieur, dans un communiqué.

13 établissements concernés ?

Selon le syndicat étudiant Unef, contacté par l'AFP, 13 établissements sont concernés : "Sciences Po Reims, l'Ecole des mines de Nancy, l'Ecole centrale à Lyon, l'ICAM à Toulouse, l'université de Nantes en 2e et 3e année de médecine, Sciences Po Lille, l'université catholique de Lille, l'IAE de Marseille, l'université d'Amiens, l'université Rennes I, l'université de Nice, de Poitiers et de Bordeaux."

A Sciences Po Lille, huit étudiants sont tombés malades pendant la pré-rentrée. Dans quasiment tous les cas, les étudiants semblent s’être contaminés dans un cadre privé, et pas du tout en amphi. La plupart n’avaient d’ailleurs pas encore fait leur rentrée quand ils ont été contaminés.

 

Les soirées étudiantes toujours interdites

Les soirées étudiantes, comme les week-ends d’intégration, sont annulées. Mais impossible d’interdire les soirées amicales à des jeunes qui, parfois, ne sont plus socialisés depuis six mois. "Je sais à quel point le contexte actuel est difficile pour vous tous, et tout particulièrement pour celles et ceux qui ont été privés de lien social du fait de la Covid-19 ces derniers mois. Hélas, nous pouvons tous être exposés. C'est pourquoi j'en appelle à votre engagement collectif, à votre responsabilité individuelle", a demandé Frédérique Vidal.

Le ministère de l’Enseignement Supérieur dit réfléchir à des mesures. Au ministère de la Santé, le sujet est étudié avec la plus grande vigilance, mais on ne sait pas encore s’il y aura des directives nationales. De leur côté, les étudiants réclament des masques gratuits, ce qui est déjà le cas à Paris-I ou à l’IEP de Lille.