Coronavirus : «nous commençons à reprogrammer des opérations», explique ce médecin du CHU de LIlle

Alors que le nombre des réanimations est en hausse chez les enfants, la vaccination ne décolle toujours pas.
Alors que le nombre des réanimations est en hausse chez les enfants, la vaccination ne décolle toujours pas. © LUIS GANDARILLAS / AFP
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Thibault Nadal
Le nombre quotidien de nouveaux cas a atteint 465.000 cas de mardi selon le bilan de Santé publique France ce mardi 18 janvier. Mais sur Europe 1 le professeur Philippe Amouyel se montre confiant. Il constate une baisse du nombre d'hospitalisations et la reprogrammation des opérations dans certains CHU.

C'est un nouveau record. 464.769 nouveaux cas au Covid-19 ont été détectés sur les dernières 24 heures, selon les chiffres publiés ce mardi par Santé Publique France. Ce chiffre intervient après pourtant, plusieurs jours de baisse du nombre de contaminations. Chez les enfants, on atteint aussi des records : 552 cas chez les moins de 10 ans, dont 91 en réanimation. Un chiffre qui s'explique par "la très forte transmissibilité du variant Omicron, qui a infecté 5,6% des enfants", selon le professeur Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de Santé Publique au CHU de Lille sur Europe 1.

Des chiffres très forts chez les enfants, mais aussi dans le reste de la population qui s'expliquent aussi par la multiplicité des tests, qui coûte d'ailleurs très cher à l'État. Mais l'épidémiologiste se montre confiant, car il constate "une baisse du nombre de patients en réanimation, notamment chez les personnes infectées par le variant Delta". Mais il se veut prudent et préfère "attendre les 15 premiers jours pour voir l'impact de cette énorme vague sur les réanimation".

Des opérations reprogrammées

Malgré cette grande prudence, Philippe Amouyel confirme que des opérations, autrefois déprogrammées, sont actuellement en train d'être reprogrammées, notamment dans son département du Nord. "La tension reste à peu près stable. On est par exemple à 65% de charge, alors que le reste de la France est à 75%". Des chiffres qu'il explique "par l'impact de la vaccination et de la moins grande gravité du variant Omicron sur les populations".