Supermarché coronavirus 1:31
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Maud Descamps, édité par Céline Brégand , modifié à
Afin de lutter contre la propagation du coronavirus, le gouvernement pousse les entreprises à proposer le télétravail à leurs employés au maximum. Mais cela se révèle impossible pour les employés de la grande distribution. Des aménagements d'horaires leur sont proposés pour limiter les risques de contamination.

Depuis la semaine dernière, les consignes du gouvernement face à l'épidémie du coronavirus sont très claires sur le retour au télétravail. Il doit être la règle pour tous ceux qui le peuvent. Mais certains secteurs ne s'y prêtent pas du tout. Les salariés de la grande distribution doivent réalimenter les stocks en permanence tout en faisant face aux files d'attente des clients qui s'allongent depuis mardi devant les super et hypermarchés.

Peu de salariés ont exercé leur droit de retrait

En coulisses ce sont des milliers de salariés qui s'activent pour remplir les rayons. Même chose dans les Drive, dont le nombre de commandes s'envolent. Il s'avère donc difficile pour ces salariés particulièrement exposés de continuer à aller travailler sereinement. 

Continuer à mettre en rayon, passer les articles en caisse, distribuer les commandes aux clients, malgré les risques, les employés de la grande distribution sont nombreux à être à leur poste de travail. Seuls les quelques salariés à la santé fragile ont usé de leur droit de retrait. En accord avec leur direction. Les autres sont là, constate Guy Laplatine de la CFDT Auchan même si c’est parfois avec la boule au ventre. 

 

"Un sens civique se développe" 

"Ils sont comme tout le monde, ils ont peur. Il y a une vraie crainte par rapport à cette saloperie de virus", observe-t-il. Alors on s'adapte. "C'est pour ça qu'il y a de l'aménagement d'horaires. C'est le monde à l'envers, on tolère davantage le travail de nuit, et les horaires décalés pour éviter les contacts avec la foule", explique Guy Laplatine.

"On serait dans une situation normale, subir les mêmes contraintes passerait beaucoup moins bien", ajoute-t-il. "Là, apparemment, les collègues l'acceptent. Un sens civique se développe." Les organisations syndicales ont également adouci leurs conditions en acceptant, par exemple, le travail du dimanche dans les Drive ainsi que l'échange de salariés entre magasins.