LA QUESTION PSYCHO - Coronavirus et confinement : nos conseils pour sortir de la morosité

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Catherine Blanc, édité par Ugo Pascolo
La morosité n'est pas une fatalité, même en cette période de confinement liée au coronavirus. C'est en tout cas l'avis de la psychanalyste Catherine Blanc, qui revient sur Europe 1 sur les bienfaits du rire.

Le rire est-il notre meilleure arme pendant ce confinement ? Après quatre jours à tourner en rond chez soi, le moral des Français n'est pas à son paroxysme. D'après un sondage exclusif BVA pour Europe 1 et Orange publié jeudi, il est même moyen. Et la perspective d'un éventuel allongement du confinement ne risque pas d'améliorer la situation. Pourtant, il y a une chose que chacun d'entre nous peut faire pour aller mieux : rire. Dans "Sans Rendez-vous", la psychanalyste Catherine Blanc explique pourquoi il est important, en particulier en ce moment. 

"Un pied de nez à la morbidité"

Si l'actualité ne pousse pas spontanément à la joie, "cela ne sert à rien d'être dans la morbidité", affirme Catherine Blanc au micro d'Europe 1. "Plus la mort rode, plus la vie s'impose", ajoute-t-elle. "Tous les temps de guerre sont aussi des moments où l'on trouve de l'amour. Le rire, le jeu ou encore la communion les uns avec les autres, est un pied de nez à la morbidité".

Malgré l'actualisation régulière du bilan de l'épidémie et les chiffres des cas qui augmentent, la spécialiste affirme que c'est un bon moment pour "rire et avoir de la joie, sans pour autant nier la réalité". "D'ailleurs des tas de blagues fleurissent sur les réseaux sociaux, et ces moments où nous pouffons de rire sont bons. Ce n'est pas en étant triste et moribond que nous allons nous sortir de cette horrible passe". Et si vous ressentez une certaine culpabilité à avoir de la joie dans cette période troublée, Catherine Blanc affirme "qu'on n'est pas coupable d'être heureux alors que la maladie rode".

"Se projeter et rêver"

Quant à la frustration que l'on peut avoir de ne pas pouvoir profiter des premiers rayons du soleil de printemps, l'experte à son astuce : "Dresser la liste de ce qu'on va faire une fois que l'on pourra remettre le nez dehors". Un bon moyen de "se projeter et de rêver, un peu à la façon des enfants qui font leur liste de Noël, bien avant le jour du déballage des cadeaux".