Les inégalités sociales se sont creusées en France pendant le confinement. Lors de ces deux mois de limitations strictes des déplacements, les classes sociales les plus pauvres sont aussi celles qui ont le plus pâti de cette période, note l'Insee dans une étude publiée vendredi, avec une perte de revenus plus forte, et plus de mal à gérer le suivi scolaire des enfants. Et au sein des foyers, ce sont les femmes qui ont été les plus impactées, notamment en raison d'une prise en charge plus importante de leurs enfants.
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Entre les devoirs, les repas et les jeux, au total, 83% des mères de famille ont consacré plus de quatre heures par jour à leur progéniture contre 57% des hommes, indique cette étude. Et pour celles qui n'ont pas pu bénéficier d'une autorisation spéciale d'absence pour garde d'enfant, il a fallu assurer la fameuse "double journée", professionnelle et domestique. Près d'une femme sur deux est concernée.
Les mères ont plus souvent renoncé à travailler que les hommes
Plus inquiétant encore, un peu plus de 20% des mères de famille ont dû renoncer à travailler pour garder leurs enfants, soit près de deux fois plus que les pères (12%).
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En revanche, si les deux sexes n'ont pas vécu les mêmes conditions de confinement, les couples s'en sortent mieux que les personnes seules, malgré les inégalités au sein des foyers. "Le fait de déclarer avoir trouvé le confinement pénible est plus fréquent parmi les personnes seules (31%) (...) que parmi les couples avec enfants (24%) ou sans enfant (24%)", note l'Insee.