De nombreux étudiants sont encore à la recherche d'un contrat d'alternance. 1:25
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Virginie Salmen, édité par Laetitia Drevet
A quelques jours de la rentrée, de nombreux étudiants sont encore à la recherche d'un contrat d'alternance, dont la quête est rendue difficile par la crise sanitaire. Pour se faire remarquer des recruteurs, certains étudiants cherchent à faire le "buzz" avec leurs CV. 

Au standard de l’association des apprentis de France, on dénombre cinq fois plus d’appels que d’habitude. Conséquence de la crise sanitaire, les entreprises semblent plus frileuses que les années précédentes à embaucher un apprenti. A quelques jours de la rentrée, de nombreux étudiants sont toujours sans contrat d'alternance.

Pour se faire remarquer des recruteurs, certains misent tout sur l’originalité de leur CV. Agathe Le Sommer, étudiante de 23 ans en Master 2 de droit du sport, a couru pas moins d’un semi-marathon pour promouvoir sa candidature. Et elle n’a rien laissé au hasard : sur la carte de son GPS, son parcours dessine le mot "alternance".

 

"J’ai fait environ 20 kilomètres en 1h50, en partant du Champs-de-Mars jusqu’au Jardin des Plantes. L’idée, c’était de donner plus de visibilité à mon profil. Cela montre que je suis créative et une force de proposition. Je l’ai posté sur LinkedIn et Instagram, ça a pris très vite : en une journée j’étais à plus de 1.000 réactions", explique l'étudiante, qui ajoute avoir déniché plusieurs pistes, même si elle n'a pas encore signé de contrat.

L'association des apprentis de France recommande les candidatures spontanées

Trouver une entreprise pour son alternance représente le graal pour beaucoup d’étudiants, explique Aurélien Cadiou, le président de l'association des apprentis de France. S’ils n’en trouvent pas, ils peuvent être obligés d’arrêter leurs formations. "Nous, ce que l’on conseille c’est de faire des candidatures spontanées puisque plus de la moitié des entreprises recrutent sans publier d’offres d’emploi. D’autant plus qu’il existe des aides permettant de réduire fortement le coût d’un apprenti, donc certaines entreprises qui ne faisaient avant pas appel à l’apprentissage pourraient cette année sauter le pas."

Aurélien Cadiou rappelle aussi qu'il ne faut pas oublier le secteur public. Les mairies, départements et mêmes les ministères recrutent des apprentis.