Les soignants n'hésitent pas à changer de rôle pour aider en réanimation (Photo d'illustration) 2:00
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Jonathan Grelier , modifié à
Dans les hôpitaux français, la solidarité s'organise pour lutter contre le Covid-19. Les soignants n'hésitent ainsi pas à changer de rôle, à l'instar de Véronique Asselineau-Molina, chirurgien orthopédiste à l'hôpital Bicêtre à Paris en temps normal, devenue aide-soignante ou infirmière en réanimation ces derniers jours. "Ce n’est pas moins prestigieux. Je suis fière de moi", explique-t-elle jeudi au micro d'Europe 1.

Partout en France, des gestes de solidarité sont faits pour soutenir les soignants. Mais cette solidarité existe aussi entre les professionnels de santé eux-mêmes. Médecins, infirmiers, aides soignants... Des milliers proposent leur aide aux hôpitaux, notamment via la réserve sanitaire. Depuis plusieurs jours, Véronique Asselineau-Molina, chirurgienne orthopédiste à l'hôpital Bicêtre à Paris en temps normal, a ainsi endossé la blouse d'aide soignante dans des services de réanimation. "Ce n’est pas moins prestigieux. Je suis fière de moi", explique-t-elle jeudi au micro d'Europe 1.

"C'était une évidence"

"Depuis quelques jours, je ne suis que très rarement chirurgien. Je suis parfois aide-soignante, comme je l’ai été ce matin. Il m’est arrivée d’être infirmière. C’était une évidence", retrace-t-elle.

Car pour elle, malgré l'impossibilité de s'improviser réanimatrice, "il était hors de question de voir tout le monde s’épuiser et de ne pas aider".

"Nous sommes les seuls liens qu'ils ont, donc on parle"

Finalement, son quotidien s'en retrouve en partie chamboulé. "Il faut vraiment s’habiller en cosmonaute pour entrer dans la chambre. Je prends la fréquence cardiaque, la pression artérielle, j’apporte les repas, j'aide à la toilette. Nous sommes les seuls liens qu'ils ont, donc on parle avec les patients", raconte-t-elle. Et de conclure : "C’est épuisant car ça fait 12 jours que je travaille tous les jours. Mais on ne peut pas laisser des gens sans aide."