Colère agricole : «On est en train d’être sacrifié sur l’autel des accords de libre-échange», lance un éleveur
Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de cochons dans le Tarne-et-Garonne, explique dans "Christine Kelly et vous", les raisons de sa colère envers le gouvernement. "La politique d'abattage des troupeaux ne rime à rien", affirme-t-il. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
La colère agricole est loin d'être terminée. Ce lundi, les agriculteurs bloquent les autoroutes A64 et A63, tandis que la ministre de l'Agriculture est attendue de pied ferme à Toulouse. "On est en train d’être sacrifié sur l’autel des accords de libre-échange", lance dans Christine Kelly et vous Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de cochons laineux de Montjoi, dans le Tarn-et-Garonne.
"Je veux bien être qu'un paysan et ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir, mais la politique d'abattage des troupeaux ne rime à rien, plus aucun pays ne l'applique. [...] Pour moi, la solution est très simple. On en a proposé une [...] et madame la ministre n'a même pas daigné nous donner l'heure. Donc on lui a fait parvenir un protocole validé par tous : on accepte qu'elle fasse abattre les vaches malades, et on demande que le reste des troupeaux contaminés soient mis en quarantaine, qu'il y ait des prises de sang hebdomadaires, et qu'on tue les animaux malades."
Actuellement, "on tue des vaches pour ne pas qu'elles meurent, ça n'a pas de sens", insiste l'éleveur. "Et la génétique en bovin, c'est quelque chose qui met des décennies à être construit. Là on leur détruit leur travail, mais on détruit aussi le travail de leur père et de leur grand-père. On brise des vies. Ce n'est plus possible, ça doit s'arrêter."