Incendie au collège Champollion à Dijon : Édouard Geffray et Laurent Nuñez se sont rendus sur place ce lundi
Dans la nuit de vendredi à samedi, quatre personnes se sont introduites dans le collège Champollion, à Dijon, pour y mettre le feu, l'œuvre de narcotrafiquants, selon le préfet de la Côte d'Or. Les dégâts sont importants et les cours n'ont pas repris. Ce lundi, les ministres de l'Éducation nationale et de l'Intérieur sont venus sur place.
La ville de Dijon est encore sous le choc après l'incendie volontaire du collège Champollion, dans le quartier prioritaire des Grésilles. Le ministre de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, et le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, sont arrivés sur les lieux, ce lundi matin, pour constater les dégâts.
"On ne touche pas à l'institution scolaire"
Notamment dans la salle de technologie, située au rez-de-chaussée, qui est désormais carbonisée, avec des traces de suie encore visibles. Il y a eu aussi d'autres dégradations : des cloisons enfoncées, des portes arrachées, du matériel de classe fracassé au sol. Inadmissible, selon le ministre de l'Éducation.
"Quand vous voyez une salle de classe détruite, couverte de suie, vous avez l'impression que quelque chose a été profondément frappé. On ne touche pas, encore une fois, ni à une école, ni à un collège, ni à un lycée, ni à un professeur. On ne touche pas à l'institution scolaire. Donc il y a beaucoup de colère."
Les habitants révoltés
Un incendie qui serait un acte de vengeance de la part des narcotrafiquants, suite à plusieurs actions policières menées avec succès ces derniers mois, confirme le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez : "Sur ce quartier, il n'y a quasiment plus de points de deal. Et donc, on pense qu'il y a évidemment un lien entre les succès policiers en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants et ces actes absolument ignobles".
Cet acte révolte les habitants du quartier, à l'image d'Hayat, maman d'un élève de 5e : "On est anéantis. Il n'y a pas d'autre mot. La scolarité de nos enfants, pour l'instant, elle est stoppée. Ces quatre personnes pénalisent 490 élèves. Donc après, nous, on ne sait pas qui a fait ça. Pourquoi ? Avec tous les autres parents, on est tous anéantis".
Des élèves qui reprendront les cours en distanciel jeudi et vendredi et qui devraient être rescolarisés dans plusieurs établissements des alentours à la rentrée de janvier, leur collège n'ayant aucune chance de rouvrir avant au mieux la rentrée 2026.