Les autorités sanitaires appellent à rester vigilant, notamment sur le port du masque. Photo d'illustration. 1:23
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Maximilien Carlier, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que dans le Nord, 31 foyers de contamination ont été recensés, les autorités sanitaires appellent les citoyens à rester vigilant face au coronavirus. Dans le métro lillois, de plus en plus de personnes ne portent plus leur masque, ou de manière moins efficace. 
REPORTAGE

Bretagne, Mayenne, Nouvelle-Aquitaine, dans plusieurs zones de France, les autorités sanitaires s'inquiètent d'une augmentation du nombre de cas de coronavirus. Dans le Nord aussi, où 31 foyers de contamination ont été recensés, l'Agence régionale de santé et la préfecture appellent à la plus grande vigilance pour éviter une éventuelle reprise de l'épidémie. Mais dans les transports en commun de Lille, par exemple, de plus en plus de personne se relâchent. 

 

 

"Moi, je ne le porte pas, parce que j'ai l'impression qu'il n'existe même plus ce coronavirus", confie à Europe 1 Sofiane, qui n'a rien sur son visage. Après avoir pris le métro, il sert la main de son ami, qui a également laissé son masque à la maison. "Il y a aussi le facteur temps. Quand il fait chaud, ce n'est pas forcément évident", explique-t-il encore. 

"Il faut mettre des amendes"

Bien sur, c'est une minorité qui ne porte pas le masque, mais c'est souvent la manière de le porter qui agace : sur le menton, sous le nez, ou tout simplement dans la main. Des comportements inacceptables pour Ali. "Il faut mettre des amendes en fait", s'agace-t-il. "Je pense que c'est ça le problème. Il y a des agents, ils voient quelqu'un sans le masque, ils interviennent pas. Pour moi, c'est un vrai problème".

Selon Bertrand Legrand, secrétaire général de la Confédération Syndicale des médecin de France dans le Nord-Pas-de-Calais, ce relâchement est lié au fait que le virus est moins dangereux pour les gens. "Les personnes ont une intelligence populaire. Quand ils voient que les gens autour d'eux tombent, ils savent qu'ils sont en danger. Quand ils ne voient plus personne qui tombent, il savent que le danger est très théorique". 

L'inquiétude est d'autant plus grande pour ce spécialiste car quand les gens baissent la garde, le virus circule plus. On saura dans les prochaines semaines s'il y a un rebond épidémique.