Le dépistage est désormais la meilleure arme pour éviter que l'épidémie de coronavirus ne reparte. 1:18
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Eve Roger, édité par Ugo Pascolo
Officiellement sous contrôle, l'épidémie de coronavirus peut néanmoins repartir à tout moment. Pour éviter ce scénario catastrophe, il est fondamental que les tests de dépistages continuent sur un rythme élevé, préviennent les scientifiques.

Elle est sous contrôle, mais comment s'assurer qu'elle le reste ? Les mots du président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, ce vendredi ont dû soulager bon nombre de Français : l'épidémie de coronavirus est "contrôlée". Une déclaration qui vient appuyer un reflux épidémique constaté depuis plusieurs semaines sur le territoire. "Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80.000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu'on est maintenant autour de 1.000 cas à peu près."

Le dépistage, baromètre essentiel d'une épidémie... 

Mais pour être sûr que cet épisode soit derrière nous il faut continuer les dépistages, martèle Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur. "Si on peut garantir quotidiennement 50.000 tests et que le nombre de cas positifs reste inférieur à 1.000, alors on est dans une situation que l'on peut considérer comme relativement contrôlée" explique-t-il au micro d'Europe 1. Un dépistage d'autant plus fondamental que "si le nombre de tests diminue, on sera à l'aveugle et pas en mesure de détecter précocement une éventuelle reprise de l'épidémie".

... qui peut repartir à tout moment

Sans oublier que c'est grâce à ce dépistage performant et au respect du confinement que la circulation du Covid-19 a pu baisser de 80% depuis le mois de mars, en France. Pour continuer sur cette voie, il est donc essentiel que les personnes ressentant des symptômes continuent à se faire dépister pour casser au plus vite les chaînes de contamination. Car s'il est désormais possible de profiter d'un restaurant en terrasse entre amis, il ne faut pas perdre de vue que le coronavirus circule toujours.

L'épidémie peut donc reprendre à tout moment et les spécialistes jettent déjà un regard inquiet vers la fin de l'automne, la période de l'année la plus propice aux virus respiratoires.