Convoi de la liberté 1:53
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Stéphane Burgatt
À quelques semaines de l’élection présidentielle, des milliers d'internautes s'organisent sur les réseaux sociaux pour participer au "convoi de la liberté, un mouvement contre les restrictions décidées par le gouvernement pour faire face à la crise sanitaire. A Nice, c'est l'heure des premiers départs pour les manifestants, avec comme objectif de se retrouver à Paris vendredi.
REPORTAGE

Des milliers de Français sont en train de s’organiser sur les réseaux sociaux pour participer au "convoi de la liberté", un mouvement inspiré du Canada, contre les restrictions sanitaires. L'objectif, converger à Paris ce vendredi 11 février pour essayer de bloquer la capitale, avant d’essayer d’atteindre Bruxelles lundi prochain, le 14 février. A Nice, un des tout premiers convois est parti ce mercredi matin. 

"Pas des anti, mais des pro-libertés"

Un départ en fanfare du parking d'un centre commercial niçois avec une centaine de véhicules, de motards et d'automobilistes, et de très nombreux drapeaux français ou canadiens, pour accompagner des slogans hostiles au président Emmanuel Macron. Ces manifestants ont une revendication principale, comme l'explique Denis, un des coordinateurs : l'abandon des restrictions sanitaires.

"Aujourd'hui, il n'y a pas 'd'anti' dans ce mouvement. Il y a des pro-liberté, des gens qui veulent revenir à leurs libertés fondamentales. C'est un regroupement de mères de famille, d'artisans, de gens qui travaillent dans la restauration, de personnels suspendus... Qu'ils soient d'une couleur politique ou d'une autre, ça nous importe peu", assure-t-il. "Le message c'est de dire que les restrictions sanitaires en France ont assez duré". Pour lui, l'important est avant tout de retrouver un accès "inconditionnel" aux soins, à la culture ou encore à l'éducation. 

Avignon, destination finale de la journée

Difficile de savoir pour l'heure comment va évoluer ce convoi puisque certains iront par exemple jusqu'à Paris, puis Bruxelles. Quand d'autres, à l'inverse, n'étaient là que pour apporter de la nourriture ce mercredi matin. Ou alors, et c'est le cas de Guy, pour suivre symboliquement le cortège une partie de la journée seulement. "Je suis agriculteur. J'ai mes animaux à nourrir donc je rentre après. J'arrive de la montagne, j'ai déjà fait 60 km et là je vais à Brignoles puis je ferai demi tour", explique-t-il. "C'est pour accompagner, pour dire qu'on existe et qu'on en a marre de ces contraintes. Je n'appelle pas ça une fumisterie, mais presque."

Le cortège se dirige actuellement vers Avignon, la destination finale de cette journée, en empruntant le réseau des routes secondaires. Deux haltes sont prévues cet après-midi à Brignoles et Aix-en-Provence.