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Jean-Baptiste Marty et William Molinié, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Roland Macri / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Dans un rapport particulièrement attendu jeudi, la Cour des comptes pointe de nombreuses failles et limites sur la gestion de l’immigration en France. Contrôles aux frontières inefficaces, manque de personnel, retard concernant les expulsions vis-à-vis des voisins européens... Europe 1 mentionne les principaux points qui posent problème.

C’est une synthèse qui était particulièrement attendue. Le rapport de la Cour des comptes concernant la lutte contre l’immigration irrégulière en France a été rendu public ce jeudi. Cette synthèse, alarmante, pointe de nombreuses failles et limites sur la gestion de l’immigration, en commençant par la gestion matérielle.

Les identités des migrants jamais vérifiées

Le rapport de la Cour pointe l’inefficacité des contrôles aux frontières. Concrètement, les identités des migrants sont certes relevées mais jamais vérifiées, ni intégrées dans une base centrale. Les empreintes, elles, ne sont jamais prélevées en raison d’une absence de cadre légal. De quoi complexifier le suivi dans la durée de ces migrants illégaux. 

Autre point inquiétant : le manque de personnel. Les préfectures sont débordées, incapables de traîter correctement les 447.257 obligations de quitter le territoire français, prononcées en l'espace de quatre ans. Les policiers aux frontières doivent systématiquement compter sur le renfort de CRS ou de gendarmes mobiles en raison de la forte pression migratoire. Les contrôles restent donc aléatoires, et la surveillance des frontières parfois limitée.

Un retard concernant les expulsions

Le rapport de la Cour des comptes dénonce également une mauvaise coopération entre pays européens, en dépit de la communication gouvernementale qui vante régulièrement des moyens et une stratégie efficaces. Pour terminer, la France accuse du retard sur ses voisins concernant les expulsions, avec seulement 4.979 renvois en 2022. À titre de comparaison, c’est cinq fois moins qu’en Allemagne pour la même année. L'entourage de Gérald Darmanin estime que ce constat est déjà connu et qu'une partie des problèmes pourrait être réglée avec la loi immigration.