Une cinquantaine d'établissements ont dû fermer leur portes à nouveau, ou reporter leur réouverture (photo d'illustration). 1:38
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Victor Dhollande, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Au total, une cinquantaine d'établissements ont dû fermer après avoir rouvert ou repousser leur réouverture après des suspicions de cas de coronavirus, depuis la semaine dernière. "C'est complètement irresponsable", réagit sur Europe 1 un professeur membre du collectif Les Stylos Rouges, selon qui la rentrée aurait dû être fixée à septembre. 

Selon le ministère de l'Education, quelque 1,5 million d'écoliers ont retrouvé les bancs de l'école la semaine dernière dans les écoles maternelles et primaires. Mais pour certains, la reprise n'aura pas duré longtemps. Dans plusieurs départements, des écoles qui avaient rouvert ont en effet dû refermer, à cause de suspicions de cas de coronavirus. Alors que les collèges des zones vertes doivent à leur tour accueillir des élèves dès lundi, Europe 1 fait le point. 

Des écoles fermées ou des rentrées reportées 

A Toulon, Marseille, Montpellier, Dijon, Poitiers, Tours, Angers, des écoles maternelles et primaires ont ainsi recensés des cas suspects de coronavirus parmi les enseignants, les directeurs ou le personnel encadrant, mais beaucoup plus rarement chez les enfants.

A chaque fois, les recteurs d’académie n’ont pris aucun risque, et avant même de recevoir les résultats des tests, ils ont fermé les écoles quand elles avaient déjà ouvert leurs portes. Sinon, la rentrée a été repoussée à une date ultérieure. Au total, ce sont plus de 50 établissements scolaires qui sont concernés.

"On se retrouve avec des établissements dangereux"

"C’est complètement irresponsable de rouvrir ces établissements pour si peu de semaines", réagit au micro d'Europe 1 Nicolas Glière, professeur de Français et membre du collectif les Stylos rouges, qui appelle à reporter la rentrée en septembre. "On se retrouve avec des établissements dangereux, dans lesquels les adultes risquent de tomber malades, de transmettre la maladie", estime-t-il. "Ça va continuer à augmenter, ça va continuer à rendre tout le monde malade et le confinement à cause de cela n’aura peut-être servi à rien."

Quand les tests reviennent négatifs, la décision est prise au cas par cas d’ouvrir à nouveau l’école. En revanche, si les tests sont positifs, les lieux devront être impérativement désinfectés, il faudra identifier les personnes contact. Et pour la réouverture, "on ne prendra aucun risque", nous assure un proche du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. "C’est la seule manière de rassurer les parents pendant cette période si délicate".