Laurent Berger quittera ses fonctions le 21 juin prochain. 1:58
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Baptiste Morin avec AFP / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Figure de la lutte contre la réforme des retraites, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, annonce quitter ses fonctions le 21 juin prochain. "Je ne suis pas indispensable", a déclaré Laurent Berger dans une interview accordée au journal "Le Monde".

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé mercredi qu'il quitterait au 21 juin ses fonctions à la tête du premier syndicat français, mettant en avant une "décision mûrement réfléchie". "Je pense que, le 21 juin, je laisserai une CFDT qui va bien", déclare Laurent Berger dans une interview au Monde, précisant avoir proposé au bureau national que ce soit Marylise Léon, actuelle numéro deux, qui lui succède.

Emmanuel Macron a assuré mercredi avoir du "respect" et de "l'amitié" pour le patron de la CFDT Laurent Berger, qui a annoncé qu'il quitterait ses fonctions le 21 juin, niant que leur relation se résume au "désaccord" sur la réforme des retraites. "C'est quelqu'un pour qui j'ai du respect, oserais-je dire de l'amitié", a affirmé le chef de l'Etat à la presse lors d'un déplacement en Alsace, soulignant avoir "toujours très bien travaillé" avec Laurent Berger. 

A la tête de la CFDT depuis 2012, Laurent Berger âgé de 54 ans, rappelle qu'il avait annoncé lors du congrès de l'organisation en juin qu'il s'en irait en cours de mandat. "Ce n'est ni un coup de tête ni un choix dicté par l'actualité", assure-t-il au Monde, jugeant normal que la CFDT "se renouvelle". Le nom de Marylise Leon, secrétaire générale adjointe depuis 2018, circulait de longue date pour lui succéder.

Une remplaçante "dynamique"

"Elle est capable, avec l'équipe qui sera autour d'elle, d'impulser un nouvel élan", affirme Laurent Berger, saluant une syndicaliste "dynamique" qui "a une compréhension du monde du travail qui est forte". Laurent Berger réfute l'idée que son départ, en pleine crise liée à la réforme des retraites, puisse affaiblir le mouvement social, estimant que le syndicalisme "sort gagnant de cette période".

Il réaffirme par ailleurs qu'il ne s'engagera pas en politique estimant que "certains, parmi les soutiens du chef de l'Etat, ont voulu accréditer cette idée pour (lui) nuire et pour nuire à la CFDT".