Les canicules comme celle qui sévit en ce moment en France sont de plus en plus fréquentes et dans certains bâtiments, en ville notamment, l'ambiance devient suffocante. Nantes ne déroge pas à la règle. Pour y faire face, chacun à ses petites astuces. Dans cette entreprise nantaise une peinture anti-chaleur élaborée pour les toitures a été élaborée et permet de freiner les pics de chaleur, et d'ainsi, faire baisser la température.
Alors évidemment, en ce moment, le téléphone ne cesse de sonner pour Adeline Constant. Cette employée de la société Enercool voit les commandes pour sa peinture réflective anti-chaleur se multiplier. En effet, grâce à un simple coup de pinceau, il fera cinq degrés de moins qu'en temps normal dans les mêmes conditions climatiques. De quoi réduire les îlots de chaleur en ville.
D'où vient cette lumineuse idée ? Pour la confectionner, Enercool s'est inspirée d'un tout autre domaine : l'aéronautique. "C'est une peinture à l'eau avec de l'acrylique, des pigments réflectifs et puis des aérogels de silice. À la base, c'était utilisé par la NASA pour mettre sur les lanceurs qui vont dans l'espace et protéger des rayons solaires. Nous, on en a rajouté dans notre peinture."
La préservation de documents fragiles
Une peinture que Nantes Métropole a choisi pour son bâtiment renfermant ses archives, certaines datant du début du XIXᵉ siècle. Toute la mémoire d'une ville répartie sur l'équivalent de 28 kilomètres de rayon, qu'il faut préserver des envolées du mercure. "L'objectif, c'est de conserver nos documents entre 16 et 23 degrés", détaille Véronique Guitton, directrice des Archives de Nantes. "Les documents n'aiment pas les variations trop rapides parce que ça va faire travailler les fibres du papier, qui vont devenir plus sèches, plus cassantes, donc forcément plus fragiles."
Cette peinture n'est pas réservée qu'aux bâtiments administratifs. Elle a déjà été appliquée en région parisienne, sur des immeubles d'habitation.