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«C'est quelque chose d'indélébile» : dix ans après l'attaque de l'Hyper Cacher, les clients se souviennent

Antoine Bienvault avec AFP . 1 min

Le 9 janvier 2015, quatre clients de la supérette Hyper Cacher avaient été tués lors d'une prise d'otages menée par le jihadiste Amedy Coulibaly, se revendiquant de l'État islamique (EI). Dix ans après, les habitués de cette supérette se souviennent au micro d'Europe 1.

Dix ans après les attaques jihadistes de janvier 2015, les hommages se poursuivent jeudi avec une cérémonie devant l'Hyper Cacher. Les commémorations commenceront à midi par une cérémonie d'hommage organisée par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives des France) devant le supermarché de la porte de Vincennes où quatre personnes avaient été tuées il y a dix ans.

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Plusieurs ministres sont attendus (Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Manuel Valls notamment) ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.

"Quand on rentre dans l'Hyper Cacher, on a tout le temps le souvenir dans l'attentat en tête"

Le 9 janvier 2015, quatre clients de la supérette Hyper Cacher, Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel Saada, avaient été tués lors d'une prise d'otages menée par le jihadiste Amedy Coulibaly, se revendiquant de l'État islamique (EI). Le terroriste avait ensuite été abattu lors d'un assaut des forces de l'ordre. Dix ans plus tard, le supermarché continue d'ouvrir ses portes chaque jour. 

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L'horreur, le choc, les larmes... En franchissant les portes de l'Hyper Cacher, comme toutes les semaines depuis 25 ans, Béchad revoit encore les scènes d'horreur du 9 janvier 2015. "Quand on rentre dans l'Hyper Cacher, on a tout le temps le souvenir de l'attentat en tête. Surtout que Yoav Hattab était un membre de la famille. Il y a ce petit pincement au cœur comme ça, on y pense", confie-t-il.

"Ça restera toujours l'horreur de l'Hyper Cacher"

Quelques mètres plus loin, Claude vient aussi faire ses emplettes. Depuis dix ans, elle continue de fréquenter le magasin malgré une certaine angoisse. "Ça restera toujours l'horreur de l'Hyper Cacher. Je sais qu'il y a des gens qui ne peuvent plus venir. Je connais des gens qui ont décidé d'accélérer leur départ en Israël suite à l'horreur de l'Hyper Cacher... C'est vraiment quelque chose d'indélébile", raconte-t-elle.

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Pourtant, de nombreux Parisiens continuent d'arpenter les rayons de l'Hyper Cacher. Tout un symbole pour Franck, client régulier de l'enseigne. "Je pense que c'est la meilleure façon de lutter contre le terrorisme, c'est de continuer [à y aller], d'aller faire vos courses ici. Si on n'y retourne pas, ils ont gagné", soutient-il. Une volonté de résilience partagée par tous les clients du magasin, toujours hantés par la barbarie, dix ans après le drame.