Fos-sur-Mer cgt raffinerie 1:25
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Guillaume Dominguez (envoyé spécial en Normandie), avec AFP , modifié à
La grève a été levée à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Dans le même temps, les grévistes du site de Gravenchon Port-Jérôme appartenant au même groupe ont décidé de reconduire le mouvement jusqu'à jeudi soir. Sur place, les salariés mobilisés commencent à s'essouffler.

Les grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône ont décidé jeudi de lever la grève, ont annoncé à l'AFP la CGT et la direction d'Esso-ExxonMobil, quelques jours après un accord entre la direction et deux syndicats majoritaires. "Il y a une levée du mouvement à Fos-sur-Mer" votée par les salariés après la relève de 13 heures, a expliqué Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, tandis que la direction se disait "satisfaite que ce mouvement se termine".

Des salariés pas concernés par les réquisitions

Les grévistes à Fos-sur-Mer, qui n'avaient pas été visés par des réquisitions, ont voté en début d'après-midi la fin du mouvement social, avait annoncé la CGT précédemment. La direction s'est dite "satisfaite que ce mouvement se termine et que les organisations syndicales aient entendu (son) appel à la raison".

L'expédition de produits disponibles pourra commencer "assez rapidement", a précisé l'entreprise à l'AFP. Chez Esso-ExxonMobil, un accord avait été trouvé mardi entre la direction et deux syndicats majoritaires, dont la CFDT, mais pas avec la CGT, qui avait décidé de maintenir la grève sur les deux sites.

Grève reconduite dans un autre site d'Esso-ExxonMobil

Dans le même temps, à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme, les grévistes ont reconduit jeudi après-midi le mouvement. "La grève continue sur le secteur du pétrole" à Gravenchon-Port-Jérôme, a indiqué à l'AFP Germinal Lancelin, secrétaire général CGT d'ExxonMobil, après un vote en ce sens des salariés lors de la relève de 14 heures.

Dans ce dépôt normand, le ministère de la Transition énergétique a lancé mercredi la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement, afin de débloquer des stocks de carburants et ravitailler les stations-service franciliennes à sec. La réquisition ne vise pas les activités de la raffinerie et donc la production de carburants.

La protestation s'essouffle à Gravenchon

Dans les rangs des grévistes de Gravenchon-Port-Jérôme, il y a de l'essoufflement. Le piquet de grève est resté presque désert ce jeudi, à l'exception des votes en assemblée générale qui ont rassemblé une dizaine de grévistes à chaque fois. "Les salariés ont décidé de reconduire le mouvement jusqu'à 22 heures. Une nouvelle assemblée aura lieu pour une poursuite ou non du mouvement", explique Christophe Aubert.

Hors micro, grévistes et syndicats confirment que la protestation s'essouffle. L'un d'entre eux confie à Europe 1 qu'avec la levée de la grève sur le site de Fos-sur-Mer et les réquisitions, le moral n'est plus là. Une version confirmée par Sébastien Pichot, délégué syndical Force ouvrière. "À l'assemblée générale de 14 heures, on a vu qu'il y avait beaucoup moins de personnes pour le mouvement. Vingt-quatrième jour de grève, physiquement, moralement, financièrement, c'est humain", admet-il au micro d'Europe 1. La prochaine AG va décider de l'avenir de la grève.