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Jean-Jacques Héry, à Vaumoise, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Le premier mort du coronavirus de nationalité française était originaire de Vaumoise, dans l’Oise. Dans ce village de 1.000 habitants, l’inquiétude grandit, d’autant que ce professeur de 60 ans, dont la mort a été annoncée mercredi, n’avait pas visité récemment de zones à risque, comme la Chine ou l’Italie.  Europe 1 s'est rendue sur place.
REPORTAGE

Ce sont désormais 18 cas avérés de coronavirus qui ont touché ou touchent la France. Au total, 12 sont guéris, dont une Chinoise sortie mercredi soir de l'hôpital. Mais une deuxième personne a succombé au Covid-19 sur le territoire, dont la première de nationalité française. Il s’agit d’un homme de 60 ans, décédé d'une embolie pulmonaire, dont la mort a été annoncée mercredi. Ce professeur était originaire de Vaumoise, un petit village de l’Oise où la nouvelle a créé un début de panique, d’autant que l’homme n'avait pas voyagé récemment dans une zone à risques, ni en Asie ni en Italie. Europe 1 s'est rendue sur place.

"Au départ, c’était en Chine et c’est arrivé ici. Ça fait peur, un peu. On se dit maintenant 'On peut tous l’attraper du coup", témoigne ainsi un habitant. Depuis mercredi, la question taraude les administrés de Vaumoise : quel a été l’itinéraire du coronavirus depuis la Chine pour arriver dans leur petite commune, aux confins de l’Oise et de l’Aisne ? "Ce monsieur, apparemment, n’a pas voyagé. D’où il a attrapé ça ? Avec quelle personne il a été en contact ? Ça se propage trop vite", s’inquiète une habitante.

Les autorités ont lancé une enquête en urgence pour retracer son parcours. Ce que l’on sait déjà, c’est que le 12 février dernier, juste avant les vacances scolaires, l’enseignant en technologie est placé en arrêt maladie. Ses symptômes s’aggravent, jusqu’à nécessiter une hospitalisation. Mais jusqu’à récemment, jamais l’hypothèse d’une infection au coronavirus n’est évoquée. Tout simplement parce que jusqu’à maintenant, tous les malades confirmés revenaient d’une zone à risques.

"Maintenant, cela peut toucher tout le monde"

Or pour ce sexagénaire, également conseiller municipal, pas de voyage en Chine, pas de séjour en Italie. Son cas est unique. On ne sait pas comment il a été contaminé. Une première en France dans cette crise sanitaire. "Maintenant cela peut toucher tout le monde", conclut Jean-Michel, un Vaumoisien. "Quand on voit le confinement qu’il y a eu en Italie, les gens qui attendaient devant les magasins, je me dis que là, s’il y a un cas ou deux dans le coin, ça va finir par arriver."

Selon la préfecture de l’Oise toutefois, tout risque de contamination est écarté depuis 3 jours. Aucune mesure de confinement n’a été prise dans la commune.