Bridgestone : "Dans ma tête, ce n'est pas fini, ça ne va pas fermer"

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1.400 personnes ont manifesté à Béthune, dimanche matin. © AFP
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Maximilien Carlier, édité par Margaux Lannuzel avec AFP
1.400 personnes ont marché silencieusement à Béthune, dans le Pas-de-Calais, dimanche matin, pour protester contre la fermeture annoncée de l'usine de pneumatiques qui emploie plus de 860 personnes. Europe 1 a recueilli le témoignage de Céline, une salariée du cortège. 
TÉMOIGNAGE

Entre colère et espoir, environ 1.400 salariés de Bridgestone et leurs familles, élus et habitants de Béthune, dans le Pas-de-Calais, ont marché silencieusement dimanche contre la fermeture annoncée de l'usine de pneumatiques qui emploie plus de 860 personnes. "C'est énorme, ça fait plaisir", a témoigné au micro d'Europe 1 Céline, une salariée dans le cortège. 

"Je continue d'y croire"

"Cela montre qu'on est soutenu et qu'on n'est pas seuls", poursuit la mère de famille. "Je n'aurais jamais cru être un jour dans cette situation là, et voir que les gens, les Béthunois, les ouvriers, les élus, tous se mobilisent pour nous", assure celle dont le conjoint était également employé de Bridgestone. "On va se retrouver tous les deux au chômage. Si on n'arrive pas à trouver de solution ou d'alternative, avec deux enfants, ça va être compliqué...."

Pourtant, Céline veut "garder espoir". "Dans ma tête, ce n'est pas fini et ça ne va pas fermer", affirme-t-elle. "Je continue d'y croire et je me dis que ça ne fermera pas. On y arrivera."

Une nouvelle réunion prévue la semaine du 12 octobre

Mi-septembre, Bridgestone avait brutalement annoncé la "cessation définitive" de l'activité du site, qui emploie plus de 860 personnes, à l'horizon 2021, invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coût. Le 21 septembre, une réunion s'était tenue sur place avec les ministres du Travail et de l'Industrie, la direction du groupe et les élus locaux.

La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, avait déclaré que les dirigeants de Bridgestone avaient dit "examiner un certain nombre de scénarios", que le gouvernement entendait "contre-expertiser". La direction de Bridgestone avait, elle, indiqué que la fermeture du site de Béthune était "la seule option" mais également qu'elle réfléchissait à des "projets alternatifs de reconversion du site, avec et sans Bridgestone".

Selon le maire de Béthune, une nouvelle réunion doit se tenir avec un ou des ministres la semaine du 12 octobre. La première réunion de négociation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui doit durer cinq mois, aura lieu mardi.