Les salariés de Bridgestone vont marcher dans le calme samedi pour protester contre la fermeture du site de Béthune.  1:17
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Maximilien Carlier, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Deux jours avant la première réunion de négociation du plan de sauvegarde de l'emploi de Bridgestone de Béthune, une marche est organisée pour permettre aux salariés de contester la décision de fermer ce site. Un rassemblement qui se veut silencieux et sans étiquette politique. 

Une marche pour sauver 863 emplois. Deux semaines après l'annonce de la fermeture à l'horizon 2021 du site de Bridgestone à Béthune, une marche est organisée par le maire Olivier Gacquerre à partir de 9h30 ce dimanche pour dire "non à la fermeture" comme il est possible de lire sur la façade de l'hôtel de ville local. Une marche qui se veut familiale et silencieuse. "Je pense que c'est important que les familles se retrouvent, c'est un moment de solidarité", justifie-t-il au micro d'Europe 1.

Une marche sans cri et sans étiquette politique

"Il y a eu des moments de tension dans les familles. Imaginez que ce fameux mercredi [celui de l'annonce de la fermeture, ndlr], des parents se demandaient ce qu'ils allaient devenir ! On a besoin de lâcher la pression collectivement, et on va le faire calmement." Cette marche se fera donc sans cri, mais aussi sans étiquette politique ou syndicale. Un moment qui se veut solennel pour "montrer une bonne image de Bridgestone", confirme Stéphane Lesix, secrétaire du CSE Bridgestone. "Les syndicats ont bien souvent une image de fou furieux, mais là ce n'est pas ça. On espère qu'il n'y aura pas de casse." 

Une première réunion de négociations du PSE le 6 octobre

Ce rassemblement intervient deux jours avant la première réunion de négociation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), le 6 octobre. Le 21 septembre dernier, une réunion s'était tenue sur place avec les ministres du Travail et de l'Industrie, la direction du groupe et les élus locaux. La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, avait déclaré que les dirigeants de Bridgestone avaient dit "examiner un certain nombre de scénarios", que le gouvernement entendait "contre-expertiser"

Les ministres, élus et la direction Europe du géant japonais du pneumatique devaient se réunir à nouveau "dans deux à trois semaines" afin de "revoir les différents scénarios, qui sont des scénarios alternatifs à une fermeture de site", selon la ministre. La direction de Bridgestone avait, elle, indiqué que la fermeture du site de Béthune était "la seule option" mais également qu'elle réfléchissait à des "projets alternatifs de reconversion du site, avec et sans Bridgestone".