Bréhat 1:42
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Nina Droff // Crédit photo : Bernard JAUBERT / ONLY FRANCE / Only France via AFP , modifié à
L’île de Bréhat, petit caillou sauvage de 3 km² au large des Côtes-d'Armor, reçoit jusqu’à 6.000 visiteurs par jour en période estivale. La mairie de l’île bretonne a donc décidé de mettre en place un quota maximal de visiteurs, pour tenter de préserver le site.

Sur l'île bretonne de Bréhat, qui fait l'objet de milliers de visites chaque été, une petite vedette blanche débarque sur le quai avec une centaine de voyageurs à bord ce mercredi. Ces derniers, lunettes de soleil sur le nez et sacs de plage à la main, font partie des 4.700 visiteurs autorisés par jour. 

Face à la fréquentation exponentielle sur l’île, le maire, Olivier Carré a décidé de prendre un arrêté limitant le nombre de visiteurs pendant la période estivale. Il sera en vigueur à partir du 14 juillet jusqu’au 25 août, du lundi au vendredi et sur une plage horaire de 9 heures à 14h30. "Notre île est un site protégé", rappelle le maire. "Il faut absolument prendre des mesures pour le protéger. Nous voulons toujours accueillir des gens, mais pas davantage, et surtout accueillir mieux", appuie-t-il ensuite.

"Ça n’est agréable pour personne"

Sur le port, Hervé et Ludivine regardent les vagues se briser sur les pierres rosées. Ces habitants attendaient depuis longtemps une telle décision. "C’est une île bucolique, sauvage… Quand il y a trop de touriste, cela perd de son charme, il faut la protéger", explique Ludivine, les yeux rivés sur la mer. "Et puis quand il y a trop de touristes, ils sont souvent mécontents", ajoute Hervé, "ils attendent beaucoup pour la traversée, les restaurants… Il y a des embouteillages sur les chemins, ça n’est agréable pour personne."

"Nous avons besoin du tourisme"

Mais, ce quota est loin de faire l’unanimité et inquiète notamment les commerçants et restaurateurs de l’île. Nathalie, patronne de la Vieille Auberge, près du bourg, craint pour son chiffre d’affaires. "Nous aurions souhaité un quota à 5.500 plutôt", estime-t-elle, "nous avons besoin du tourisme, c’est vital pour nous…" La restauratrice demande de nouvelles discussions pour trouver un compromis avec la mairie.