Braquages, locaux incendiés, 13.000 emplois perdus... Un an après les émeutes, le problème calédonien n'est toujours pas réglé
Un an après les émeutes, un sommet sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie s'ouvre ce mercredi à Paris. L’objectif affiché par Emmanuel Macron : sortir le territoire du Pacifique de 270.000 habitants de la crise politique et économique, un an après des émeutes d’une ampleur inédite. Sur place, l’économie est moribonde et le retour au calme, précaire.
14 morts et plus de 2 milliards d'euros de dégâts. Un an après les émeutes, la Nouvelle-Calédonie reste marquée par la crise politique et économique qui l'a traversée. Et même si ce mercredi s'ouvre à l’Élysée un sommet sur ce territoire du Pacifique, sur place, l’économie est moribonde et le retour au calme, précaire.
"Il y a toujours de la délinquance"
Au moins une école, une entreprise et une décharge un local sportif ont été incendiés sur l'île rien qu’au mois de juin. À cela s'ajoutent des braquages dont celui d’une station-service sur la commune de Dumbéa.
"Il y a toujours une délinquance qui fait écho à ce qu'on a pu connaître l'année dernière. C'est beaucoup mieux, mais c'est fragile. Il est important que l'État maintienne ses forces de l'ordre encore un certain temps. Lors des événements l'an dernier, on a perdu la plus grande plateforme commerciale du territoire", rappelle Yoann Lecourieux, le maire de la commune.
Situation économique tendue
13.000 emplois ont été perdus après la destruction de 500 entreprises dans l’archipel. Depuis, certaines qui n’ont pas brûlé sont contraintes de fermer, explique Mimsy Daly, présidente du Medef en Nouvelle-Calédonie. "Le chômage entraîne une baisse de la consommation, la baisse de la consommation entraîne des difficultés accrues pour un certain nombre d'entreprises", constate-t-elle.
"On sait qu'il y a une quarantaine d'entreprises qui passent chaque mois au tribunal de commerce. Ça ne se traduit pas systématiquement par une liquidation, parce qu'on a une bienveillance. Néanmoins, on sait que la situation est particulièrement tendue", complète Mimsy Daly.
Tous les deux seront au sommet qui s’ouvre ce mercredi à Paris. Ils réclament une vision claire politique et institutionnelle, auxquelles sont suspendus les investisseurs, et toute une île qui ne demande qu’à se relever.