Bouches-du-Rhône : pas de dioxine au-dessus des seuils réglementaires dans les aliments

Les habitants du Golfe de Fos sont particulièrement exposés à la pollution générée par les activités industrielles.
Les habitants du Golfe de Fos sont particulièrement exposés à la pollution générée par les activités industrielles. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Lundi, une association locale présentait les résultats d'une étude affirmant que les aliments produits dans les Bouches-du-Rhône contenaient des polluants au-delà des seuils réglementaires. 

Aucune des analyses des services de l'État mesurant la présence de polluants dans les aliments produits dans les Bouches-du-Rhône n'a conclu à un dépassement des seuils réglementaires, a affirmé mercredi la préfecture, deux jours après la publication d'une étude dénonçant la présence de polluants. Sur les 440 prélèvements effectués (viande bovine, porcine, crustacés, œufs, poissons...) entre 2009 et 2017 dans les Bouches-du-Rhône, aucun contaminant environnemental n'a franchi le seuil réglementaire, a relevé la Direction départementale de la protection des populations, lors d'une conférence de presse.

Des seuils au-dessus de la réglementation. Lundi, l'Association de défense et de protection du littoral du golfe de Fos (ADPLGF) avait révélé les résultats d'une étude montrant qu'un quart des échantillons de viande bovine qu'elle avait testés dépassait le seuil réglementaire en dioxines, des polluants organiques très toxiques, contre 0,3% des échantillons de viande au niveau du contrôle national. Des analyses sur des œufs de poules élevées en plein air au pied des Alpilles avaient également montré un dépassement du seuil réglementaire dans la moitié des échantillons testés (contre 2% au niveau national).

"Les choses se sont améliorées". Selon la préfecture, ces prélèvements ont été réalisés en 2009 et n'ont été portés à la connaissance des services de l'État qu'en 2016. L'un des laboratoires qui a fait ces analyses n'avait pas d'agrément et le nombre total de prélèvements effectués est inconnu, affirme la préfecture. "Il y a incontestablement des phénomènes de pollution de l'air dans ce secteur du département depuis longtemps, mais les choses se sont améliorées" et il "serait inexact de dire que rien n'a été fait", a souligné le préfet Pierre Dartout, répondant à une mise en cause de l'ADPLGF. Les habitants du Golfe de Fos sont particulièrement exposés à la pollution générée par les activités industrielles - raffinage du pétrole et pétrochimie- du pourtour de l'Étang de Berre, l'une des plus importantes zones industrielles d'Europe.