Boucher bio agressé à Paris : deux militants antispécistes jugés mardi

Un boucher bio a été attaqué samedi sur son stand du marché couvert Saint-Quentin, près de la gare de l'Est, à Paris. (Photo d'illustration)
Un boucher bio a été attaqué samedi sur son stand du marché couvert Saint-Quentin, près de la gare de l'Est, à Paris. (Photo d'illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Deux personnes doivent être jugés en comparution immédiate mardi après-midi pour "violences et dégradations en réunion". Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a qualifié cet acte d'"inacceptable et intolérable".

Deux personnes, qui avaient été placées en garde à vue après l'agression ce week-end à Paris d'un boucher bio par des militants antispécistes, doivent être jugés en comparution immédiate mardi après-midi pour "violences et dégradations en réunion", a appris l'AFP de source judiciaire. 

Si les prévenus le demandent, le tribunal de Paris ne pourra s'opposer au renvoi, mais devra statuer sur leur éventuel placement en détention provisoire en attente du procès. Ce boucher bio a été attaqué samedi sur son stand du marché couvert Saint-Quentin, près de la gare de l'Est, dans le 10ème arrondissement de Paris.

Une agression "inacceptable et intolérable"

Mardi matin, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, qui s'est rendu sur le stand, a qualifié cette agression d'"inacceptable et d'intolérable". "Je préparais une commande pour un client. J'ai senti un liquide me toucher, j'ai mis la main à la tête, le liquide était très rouge. J'ai levé la tête, il y avait entre 15 et 20 individus devant l'étalage avec des slogans 'liberté et défense des animaux'", a témoigné le boucher sur BFMTV. L'homme, qui vend de la viande bio, dit avoir "été frappé" et affirme que sa marchandise a été "détruite". Il n'a pas pu ouvrir son stand dimanche.

"Ce monsieur est dans une démarche de proximité, de suivi du bien-être animal"

"C'est un boucher qui est dans la filière bio. Ce monsieur est dans une démarche de proximité, de suivi du bien-être animal", a affirmé Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT). "On ne peut pas laisser impunément des gens agir comme ça, on est dans un État de droit. On a tous des droits, mais on a aussi des devoirs et parmi nos devoirs, il y a le respect de l'autre et là, on a dépassé les bornes", a-t-il ajouté depuis Francfort où se tient le Salon international du secteur de la viande.

Depuis plusieurs mois, les actes de vandalisme se multiplient sur des boucheries et commerces de bouche tagués de revendications antispécistes par des activistes opposés à toute hiérarchie entre les espèces, et qui prônent une alimentation végétalienne.