Bizutage d'élèves infirmiers : le parquet de Toulouse ouvre une enquête

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Le bizutage s'était déroulé le 5 septembre, au troisième jour de la rentrée des étudiants infirmiers de première année, dans un amphithéâtre du CHU. © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP , modifié à
Mi-septembre, le CHU, qui avait mené une enquête interne, avait transmis à la justice le dossier d'un bizutage survenu le 5 septembre dernier.

Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Toulouse pour des faits de bizutage dont avaient été victimes quelque 250 élèves infirmiers de première année, quelques jours après leur rentrée à Toulouse, a appris l'AFP vendredi auprès du parquet. Cette enquête a été confiée au commissariat de Toulouse, a précisé Alix-Marie Cabot-Chaumeton, la procureure adjoint au TGI de Toulouse, confirmant une information de La Dépêche du Midi.

"Bizut" écrit sur la poitrine. Mi-septembre, le Centre hospitalier universitaire, qui avait mené une enquête interne, avait transmis au procureur de la République le dossier de ce bizutage. Celui-ci s'était déroulé le 5 septembre, au troisième jour de la rentrée des étudiants infirmiers de première année, dans un amphithéâtre du CHU. Attachés par deux avec du scotch, les étudiants avaient été ensuite aspergés à l'extérieur avec divers produits : "eau, œufs, farine, ketchup, vinaigre, bétadine, mousse à raser, ail, pâtée, copeaux de litière pour lapin, soupe de poisson…", avait détaillé mi-septembre une étudiante. Certains avaient aussi été obligés de porter des couches sur la tête, quand d'autres, surtout des filles, s'étaient vu écrire "bizut" sur la poitrine.

Des étudiantes "mineures". Selon la CGT du CHU, des étudiants tentant de quitter le groupe avaient été empêchés de partir et plusieurs étudiantes, "dont certaines étaient mineures, avaient mal vécu cette situation", qui avait duré plus d'une heure.

"Intolérable" pour Vidal. Dans un tweet, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait jugé "intolérable" ce genre de "pratique dégradante"  et avait apporté tout son soutien à l'enquête interne ouverte par le CHU de Toulouse.