Frédérique Vidal juge "intolérable" le bizutage subi par des étudiants infirmiers toulousains

Mercredi après-midi, l'ensemble des étudiants infirmiers de première année du CHU de Toulouse ont été soumis à un "bizutage de grande ampleur".
Mercredi après-midi, l'ensemble des étudiants infirmiers de première année du CHU de Toulouse ont été soumis à un "bizutage de grande ampleur". © Capture écran Toulouse
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avec AFP
La ministre de l'Enseignement supérieur a jugé "intolérable" le bizutage subi par 250 élèves infirmiers et a apporté tout son soutien à l'enquête interne ouverte par le CHU de Toulouse. 

"Ce type de pratique dégradante est intolérable", a écrit Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur dans un tweet, vendredi. Elle a jugé "intolérable" le bizutage subi par 250 élèves infirmiers et apporté son "soutien au CHU de Toulouse qui ouvre une enquête interne après des actes de bizutages sur 250 nouveaux étudiants d'IFSI" (Institut de formation en soins infirmiers).

Ketchup, mayonnaise, pâtée pour chiens. Mercredi après-midi, l'ensemble des étudiants infirmiers de première année avait été soumis à un "bizutage de grande ampleur" alors qu'ils étaient réunis dans un amphithéâtre, selon la CGT CHU Toulouse. Attachés par deux avec du scotch, "certains les mains entre les jambes d'autres", les étudiants avaient été ensuite aspergés à l'extérieur avec divers produits : "oeufs, farine, vinaigre, coca, bétadine, ketchup, mayonnaise, pâtée pour chiens... Y compris dans les yeux", détaille la CGT dans un communiqué transmis jeudi.

Certains ont aussi été sommés de chanter une chanson aux "propos dégradants", notamment sur la fellation. "Lorsqu'ils refusaient, des œufs leur étaient jetés dessus". Selon la CGT, des étudiants tentant de quitter le groupe ont été empêchés de partir."Plusieurs étudiantes ont mal vécu cette situation", qui a duré plus d'une heure, détaille le communiqué. Les jeunes filles, dont certaines étaient encore mineures, "tremblaient, d'autres ont clairement déclaré avoir été humiliées publiquement".

"Le CHU était au courant". La CGT pointe du doigt la responsabilité du CHU de Toulouse : pour l'organisation syndicale, l'institution était "au courant du fait que ça allait se passer et n'a rien fait". Elle rappelle qu'une opération de bizutage semblable s'était aussi déroulée l'année précédente et que "rien n'avait été fait à part quelques lignes dans le règlement intérieur".

A la suite de cet épisode de bizutage, le CHU de Toulouse a ouvert une enquête interne, à laquelle la ministre de l'Enseignement supérieur assure apporter tout son soutien. "Le gouvernement français est mobilisé aux côtés des acteurs de la prévention afin que la vie étudiante reste festive", a-t-elle ajouté.