Environ 15% des stations-service étaient en rupture d'au moins un carburant vendredi. 1:41
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Geoffrey Branger et Thibaud Hue , modifié à
Les files d'attente pour faire le plein d'essence sont de plus en plus longues dans certaines régions. Environ 15% des stations-service étaient en rupture d'au moins un carburant vendredi. Allons-nous vers une nouvelle pénurie de carburants ? Europe 1 fait le point.

Les Français subissent toujours le contrecoup des grèves contre la réforme des retraites. Environ 15% des stations-service étaient en rupture d'au moins un carburant vendredi. Entre les grèves des transporteurs et des raffineries, les approvisionnements se font de plus en plus rares. Europe 1 fait le point sur la situation.

Une station-service sur cinq en manque d'au moins un carburant

D'après les dernières remontées de terrain, environ une station-service sur cinq est en manque d'au moins un carburant. Certaines régions sont particulièrement touchées comme la Normandie, la Bretagne, l'Occitanie, le Centre-Val de Loire ou encore la région Paca. En Île-de-France aussi, la situation commence à se tendre. "On a été livrés samedi mais on n'a déjà plus de SP 95 ou 98, ça part très vite... Pour l'instant, on a encore du diesel, mais il est probable qu'il n'y en ait plus dans deux ou trois jours", affirme Jérôme, gérant d'une station-service à Paris.

Les Parisiens ont de plus en plus de mal à faire leur plein. "Ce n'est pas normal. On galère toujours pour trouver de l'essence", "on se retrouve à faire la queue, à tourner pour trouver des stations qui ont notre essence, c'est fatigant et inquiétant", "j'espère qu'il y aura des réquisitions assez rapides dans les raffineries, le carburant est trop essentiel", témoignent-ils au micro d'Europe 1.

Les grèves et blocages auront encore d'importantes conséquences

Un contexte qui ne laisse rien présager de bon pour les semaines qui arrivent, d'autant que les grèves et les blocages auront encore d'importantes conséquences. "Quand le gouvernement dit que tout va bien aller, ceux qui nous écoutent ne le croient pas. On voit bien l'évolution ces derniers jours : de plus en plus de stations n'ont plus d'essence. On ne veut pas de cette réforme [des retraites] ! Donc si on veut continuer à paralyser le pays pendant des mois, on continue. Mais nous, on ne lâchera pas", s'exclame Benjamin Amar, porte-parole de la CGT du Val-de-Marne.

Pour rappel, en novembre dernier, au pic de la pénurie, plus de 30% des stations service étaient en rupture totale ou partielle de carburants.