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«On a besoin de moyens» : quelles sont les préconisations de la police pour lutter contre le narcotrafic ?

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) . 1 min

Alors que Félix Bingui, chef d'un des principaux gangs de la drogue à Marseille, est en cours d'extradition du Maroc vers la France, à Marseille, la police redouble de moyens pour tenter d'endiguer l'ampleur du trafic.

Arrêté en mars dernier au Maroc, le chef présumé du clan Yoda, un des principaux gangs de la drogue à Marseille accusé d'être à l'origine d'une sanglante guerre du narcotrafic dans la cité phocéenne, est en cours d'extradition vers la France.

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Selon une source proche du dossier, un accord d'extradition a été conclu avec le Maroc pour remettre à la France Félix Bingui, 34 ans. Selon une autre source proche du dossier, son retour en France devrait intervenir mercredi. Peut-on donc se réjouir ? "Il est trop tôt pour cela", estime le préfet de police et procureur de la cité phocéenne pour Europe 1.

"Ils cherchent à terroriser"

Une bataille est gagnée, mais pas la guerre pour le préfet de police Pierre-Edouard Colliex. Selon lui, le narcotrafic doit être appréhendé de la même manière que le terrorisme. "Ils viennent sur un point de deal pour mitrailler. Ils cherchent à terroriser en faisant même des victimes qui n'ont strictement rien à voir avec les trafics. Il y a une volonté de faire peur. Quand on parle de terrorisme, c'est aussi parce qu'on a aussi besoin des moyens de faire ce qu'on avait fait il y a dix ans sur le terrorisme, de le faire aussi sur le narcotrafic", détaille-t-il.

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Les spécialistes évoquent encore l'efficacité de la méthode globale en attaquant notamment les consommateurs. 20.000 amendes forfaitaires ont été émises à Marseille l'an dernier. 

Des investigations à l'étranger

Selon le procureur Nicolas Bessone, il est nécessaire de traquer l'argent sale où qu'il soit : "Une partie des profits colossaux du narcotrafic sont réinvestis à l'étranger. Nous avons la volonté également d'aller dans un certain nombre de pays qui sont aujourd'hui l'objet de réinvestissement des avoirs criminels".

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Mais si les saisies et les arrestations sont en augmentation, des phénomènes inquiètent les enquêteurs, comme le rajeunissement et une certaine féminisation en cours dans les réseaux marseillais.