Bayonne : un policier en procès pour violences volontaires après un tir de LBD

"Le sujet, ici, est un problème de maintien de l'ordre", estime l'avocate de la victime (photo d'illustration).
"Le sujet, ici, est un problème de maintien de l'ordre", estime l'avocate de la victime (photo d'illustration). © Zakaria ABDELKAFI / AFP
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avec AFP
Une jeune étudiante a été victime d'une triple fracture de la mâchoire après un tir de LBD le 18 décembre 2018, en marge d'une visite à Biarritz du ministre des Affaires étrangères d'alors, Jean-Yves le Drian. Un fonctionnaire de police sera jugé le 26 juin. 

Un fonctionnaire de police sera jugé le 26 juin à Bayonne pour "violences involontaires" après un tir de LBD qui a blessé une jeune femme au visage lors d'une manifestation fin 2018 à Biarritz, a-t-on appris samedi auprès de l'avocate de la victime.

"Ils ne pourront pas éviter le débat public"

"Le sujet, ici, est un problème de maintien de l'ordre. Ils ne pourront pas éviter le débat public", a indiqué à l'AFP Me Sophie Bussière, soulignant le "hasard du calendrier" qui fera intervenir ce procès dans un contexte de dénonciation des violences policières. Sa cliente, Lola Villabriga, étudiante en arts de 19 ans, a été victime d'une triple fracture de la mâchoire due à un tir de LBD le 18 décembre 2018 pendant une manifestation en marge d'une visite à Biarritz du ministre des Affaires étrangères d'alors, Jean-Yves Le Drian, dans le cadre de la préparation du sommet du G7, prévu pour l'été suivant dans la cité balnéaire basque. Des "gilets jaunes" notamment participaient à ce rassemblement anti-G7 devant la Grande plage, au cœur de la ville.

 

Lola Villabriga, qui avait eu droit à 45 jours d'incapacité temporaire de travail, avait déposé plainte contre X en janvier 2019 pour "violence aggravée avec arme par une personne dépositaire de l'autorité publique". Le fonctionnaire de police mis en cause a pu être identifié après des enquêtes de l'IGPN et de la police.
"C'est déjà satisfaisant qu'il y ait des poursuites et, surtout, que ça ait été rapide, a souligné Me Bussière. C'est rare dans ce genre d'affaires".