Emmanuel Macron veut garder son gouvernement sous pression. 1:24
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Jacques Serais, édité par Antoine Terrel
Les membres du gouvernement doivent se retrouver mercredi pour le dernier séminaire de rentrée du quinquennat. Alors que la présidentielle se rapproche, Emmanuel Macron et son Premier ministre Jean Castex veulent garder leurs troupes mobilisées et éviter tout ralentissement du rythme. 

Journée chargée pour le gouvernement. Mercredi, après le Conseil des ministres, les membres de l'exécutif doivent se réunir pour un séminaire de rentrée, le dernier du quinquennat, et chaque ministre a été chargé de s'y rendre avec trois idées de réformes à mettre en œuvre avant la fin du mandat, et trois autres à proposer dans un éventuel programme électoral. Une manière pour Emmanuel Macron et Jean Castex de garder leur gouvernement mobilisé, alors que la présidentielle se rapproche.

 

L'objectif est clair. Avec ce séminaire, Emmanuel Macron et son Premier ministre veulent serrer les rangs, mettre la pression sur les ministres et remobiliser les troupes. "Une période électorale, c'est toujours une période sensible", analyse un conseiller pour Europe 1. Pas le droit au relâchement, donc. Et ce séminaire sonne comme un rappel à l'ordre aux membres du gouvernement qui pourraient penser qu'à sept mois de la présidentielle, l'heure n'est plus à l'action.

"Le moment du bilan n'est pas encore venu"

Les chefs de l'État et du gouvernement rodent déjà cette petite musique auprès de leurs conseillers. "Il reste encore du temps législatif. Il est certes contraint, mais il existe", note l'entourage de Jean Castex. Même rengaine à l'Élysée, où l'on rappelle qu'il reste 200 jours avant le premier tour.

"Le moment du bilan n'est pas encore venu, on ne lâche pas le crayon", claironne-t-on dans les coursives du palais. Mais en coulisse, c'est bien là le signe d'un agacement d'Emmanuel Macron. En privé, le président de la République s'énerve contre certains de ses ministres qui commencent à ralentir le rythme, admet un conseiller. Nicolas Sarkozy avait connu cette situation à la fin de son quinquennat, avec cette impression de devoir gérer tout seul. Emmanuel Macron, lui, veut à tout prix s'épargner ça.