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Marion Gauthier, édité par Pauline Rouquette
Mauvaise nouvelle pour la planète : le plastique à usage unique revient en force à la faveur de la crise sanitaire liée au coronavirus. Selon un sondage OpinionWay, 66% des Français privilégient aujourd'hui les aliments emballés dans du plastique, par peur de se voir contaminés par le Covid-19. Pourtant, assure Pierre Canet, directeur du plaidoyer WWF France, "le plastique n'est pas une barrière" de protection contre le virus.

Les plastiques à usage unique font leur grand retour, à la faveur de la crise du Covid-19... Et au grand dam de la planète. Masques, gants, cellophane... Ils sont partout. Avec la crise sanitaire, et alors que la politique était, jusqu'ici, à l'élimination de ces plastiques, les vieilles habitudes reprennent du poil de la bête. En témoignent les résultats d'un sondage OpinionWay pour SodaStream, selon lesquels deux tiers des Français disent privilégier les aliments emballés.

"Je sais que ce n’est pas bien, mais la peur l’emporte"

"J’ai des courgettes des champignons, des herbes aromatiques et des piments !", énumère Fouzia, au micro d'Europe. Des aliments emballés dans un emballage plastique qui finira à la poubelle dès que Fouzia sera rentrée chez elle. Ces emballages la rassurent, dit-elle. "Je ne peux pas acheter sans emballages pour ne pas attraper le coronavirus parce que tout le monde touche, et j’ai peur de l’avoir parce ça se transporte et ça se transmet rapidement".

Masque remonté jusqu’aux yeux, Morgane aussi a renoncé au vrac et s’est habituée à voir son primeur à travers un écran plastique. "Ça m’attriste un peu d’utiliser plus de plastique", admet-elle. "Je sais que ce n’est pas bien, mais la peur l’emporte et je vais continuer jusqu’à ce qu’il y ait une amélioration".

"Le plastique n'est pas une barrière"

"Il suffirait pourtant de se laver les mains régulièrement, de rincer ses légumes en rentrant des courses", insiste Pierre Canet, directeur du plaidoyer au WWF France. Ce dernier met en garde : "on a une brèche qui s'ouvre". Aussi, prévient-il, "le plastique n’est pas une barrière et malheureusement, quelques industries se sont investies pour laisser penser que ce plastique pouvait être une protection par rapport au virus".

Pour ce qui est des masques, des gants en plastiques, mais aussi des blouses, tous ces nouveaux pollueurs jetés ça-et-là et déjà visibles sur les plages, Pierre Canet demande que leur collecte soit organisée par l’État.