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Autoroute A69 : riverains, chauffeurs de poids lourds, chefs d'entreprise... Ils espèrent la reprise du chantier

Charles Luylier (correspondant), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Ed JONES / AFP - Mis à jour le . 1 min

Le Conseil d'État doit examiner ce mercredi le recours en nullité du contrat de concession de l’A69 devant relier Toulouse et Castres, déposé par ses opposants. La reprise du chantier est attendue avec impatience par les acteurs économiques et une partie des habitants des environs, comme l'a constaté Europe 1 sur place.

Tout va se jouer ce mercredi pour l'avenir de l'A69, cette autoroute qui doit relier Toulouse et Castres. Environ trois mois après l'arrêt du chantier sur décision de justice, le Conseil d'État va se prononcer sur la validité du projet, contesté par les militants écologistes. Alors que l'État mise sur la cour administrative d'appel de Toulouse pour la reprise des travaux, ce feuilleton judiciaire est suivi avec fébrilité par une partie des habitants du Tarn, et les principaux acteurs économiques du département, qui attendent la construction de cet axe.

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"Le bruit des poids lourds, c'est infernal"

Sur l'actuelle route nationale, qui traverse plusieurs petits villages, près de 1.000 camions circulent chaque jour. Un cauchemar pour les riverains. "Le bruit des poids lourds, c'est infernal. À partir de 5-6 heures du matin, vous ne pouvez pas ouvrir les fenêtres", souffle une habitante au micro d'Europe 1. "Les poids lourds passent sur le trottoir, c'est une nuisance", embraye un Tarnais.

Justement, des chauffeurs de poids lourds espèrent également la reprise du chantier, comme Christophe. Celui-ci concède rouler actuellement avec la peur au ventre sur un tracé très accidentogène. "Je sors de Toulouse, je vais livrer à Castres. Là, il y a des arbres, c'est dangereux", pointe-t-il. "J'étais content pour l'autoroute, mais quand on nous a dit que c'était arrêté, je me suis dit 'p*****'", déplore le chauffeur.

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Un frein économique

Les chefs d'entreprise partagent le même désarroi, à l'instar d'Olivier Colombier. Avec l'autoroute, la marchandise qu'il livre arriverait bien plus tôt à Toulouse. "On s'était installé pour ça, car il y avait cette autoroute prévue de longue date", confie l'entrepreneur. "On livre des tas de choses, dont de l'outillage pour des clients industriels qui sont en panne. Dans l'industrie, les heures et les minutes sont précieuses. La suspension du chantier de l'A69 est quand même un sacré frein pour l'économie de la région", regrette Olivier Colombier.

Illustration de ce frein évoqué par le chef d'entreprise : le laboratoire Pierre Fabre, premier employeur du département du Tarn, a menacé d'investir ailleurs si le chantier n'arrive pas à son terme.