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«200.000 euros de frais par jour» : le gouffre économique que représente l'arrêt du chantier de l'A69

Charles Luylier . 1 min

Alors que la justice a ordonné l'arrêt du chantier de l'autoroute A69, il y a trois mois, l'État mise sur la cour administrative d'appel de Toulouse pour tenter de lever la suspension des travaux. Car, chaque jour, l'arrêt de ce chantier représente environ 200.000 euros de frais.

Le chantier de l'autoroute A69 qui doit relier Castres à Toulouse va-t-il reprendre ? Tout va se jouer mercredi, presque trois mois après l'arrêt du chantier ordonné par la justice. Le Conseil d'État va se prononcer sur la validité du projet. Mais pour une reprise rapide des travaux, l'État mise surtout sur la cour administrative d'appel de Toulouse, saisie pour tenter de lever la suspension du chantier. Car, chaque jour à l'arrêt est un jour qui coûte extrêmement cher. 

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Des pertes colossales 

Sur l'actuel chantier, de la terre battue, des flaques d'eau et quelques panneaux à terre. Catastrophique pour les sous-traitants comme Joël Bardou, gérant d'une entreprise de travaux publics. Tous ces engins sont à l'arrêt. "Ce sont des camions qui devraient tourner sur le chantier. Ils sont garés là, il n'y a pas de sortie prévue dans les semaines à venir. On est à un million et demi d'euros", déplore-t-il. 

Et comme ses camions, ses salariés n'ont plus grand chose à faire. "J'ai embauché cinq salariés pour le chantier. Du coup, si ça ne repart pas, il faudra que je me sépare d'eux", s'inquiète le gérant. 

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"Une cascade de frais"

Catastrophe économique également pour Atosca, l'entreprise en charge du chantier. Guy Bousquet, président d'une association pro-A69, s'est procuré des documents confidentiels sur les actuelles dépenses du concessionnaire qui emploie toujours une centaine de personnes. 

"C'est entre 180.000 et 200.000 euros par jour de frais. La surveillance du chantier avec le gardiennage, un ensemble de personnel qui est resté sur le site, c'est une cascade de frais que le contribuable payera comme d'habitude", s'indigne-t-il. Car le chantier, s'il reprend, aura au minimum 6 à 8 mois de retard. Et Atosca pourrait bien demander réparation à l'État à cause de la perte d'exploitation.